Abbas, Peres et le Pape : trois supplications pour la paix
(RV) Après le temps de prière et l'invocation pour la paix, le Pape François, puis
les présidents d'Israël et de Palestine ont pris la parole. Premier à prononcer un
discours, le Pape a affirmé qu'il faut du courage pour faire la paix, « bien plus
que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et
non à l’affrontement ; oui au dialogue et non à la violence ; oui à la négociation
et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux provocations ; oui à
la sincérité et non à la duplicité » a martelé le Pape.
Ensuite, le président
israélien Shimon Peres a voulu se présenter d’emblée comme un homme venu de la Cité
Sainte, Jérusalem, le cœur battant du peuple juif. « En hébreu, a-t-il souligné,
le mot Jérusalem et le mot paix ont la même racine ». Citant à plusieurs reprises
l’Ecriture Sainte, Shimon Peres s’est dit convaincu qu’Israéliens et Palestiniens
peuvent apporter la paix à leurs enfants, le bien-être et la prospérité.
«
Nous avons tous besoin de la paix »
« Deux peuples
désirent encore ardemment la paix, a-t-il affirmé. Les larmes des mères sur
leurs fils sont gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence,
au conflit. Nous tous, avons besoin de la paix. Paix entre égaux. Nous devons employer
toutes nos forces pour l’atteindre rapidement. Même si cela demande des sacrifices
et des compromis ». le président israélien a conclu son intervention par une prière
: « que celui qui fait la paix dans les hauteurs fasse aussi la paix sur nous,
et sur tout Israël, et sur le monde entier, et nous disons, amen ».
Enfin,
le président palestinien Mahmoud Abbas s’est exprimé au nom d’Allah, « suprêmement
clément, suprêmement miséricordieux ». Il a prié Dieu de sauver Jérusalem en l’appelant
« notre Cité bénie : la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, avec tout
ce qui l’entoure ». Il a prié au nom du peuple de Palestine, - musulmans, chrétiens
et samaritains -, qui « désire ardemment une paix juste, une vie digne et la liberté,
dans un Etat souverain et indépendant ».
« Une terre sûre
pour les croyants »
Citant Jean-Paul II, il a souligné que «
si la paix se réalise à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier.
Nous te demandons, a-t-il alors prié, de rendre la Palestine, et Jérusalem
en particulier, une terre sûre pour tous les croyants, et un lieu de prière et de
culte pour les adeptes des trois religions monothéistes, judaïsme, christianisme,
et islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter, comme il est décidé dans le Saint
Coran ». Mahmoud Abbas a enfin souhaité une paix juste, la stabilité et la coexistence
pour tous les peuples du Moyen-Orient.
le compte-rendu de Romilda Ferrauto
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Photo
: le président israélien Shimon Peres serre la main du président palestinien Mahmoud
Abbas sous l'œil du Pape François