Philosophe ou théologien, le prêtre est avant tout pasteur
Comme à l’accoutumée, c’est par la messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte
Marthe, au Vatican, que le Pape François a ouvert ses activités vendredi. Dans son
homélie, il a rappelé le rôle et la mission du prêtre, qui doit être avant tout un
pasteur qui n’oublie pas le Christ et pas seulement un érudit. Cette mission, a dit
le Pape, est celle de tous ceux qui se consacrent à Dieu par le sacerdoce qui doivent,
sans cesse, s’interroger sur la qualité de leur relation à Jésus, sur le bonheur qu’ils
éprouvent avec Lui, sur leur relation intérieure avec Lui et non pas par les apparences
pour la vue du monde. L’homélie du Pape s’est basée sur le dialogue tiré de l’Évangile
où le Christ demande par trois fois au premier des Apôtres, Pierre, s’il l’aime plus
que les autres. « C’est, a dit le Pape François, la question que je me pose à moi-même,
à mes frères évêques et aux prêtres : Est-ce comme le premier amour? Suis-je amoureux
comme le premier jour ? Ou le travail et les préoccupations me détournent-ils vers
d’autres choses et me font oublier un peu l’amour ? Mais les conjoints se disputent.
C’est normal. Mais lorsqu’il n’y a pas d’amour, on ne se dispute pas : on rompt. » Le
Pape a réaffirmé qu’avant de vouloir devenir « un intellectuel de la philosophie,
de la théologie ou de la patrologie », le prêtre doit avant tout assumer la mission
de « pasteur ». Jésus demanda à Pierre. « Fais paître mes brebis ». « Fais paître.
Avec la théologie, la philosophie la patrologie, avec ce que tu étudies mais fais
paître. Sois un pasteur. Car le Seigneur nous a appelés pour cela. Et les mains de
l’évêque sur notre tête, c’est pour être pasteur. Fais paître. Fais pâturer. Va de
l’avant ». Le Pape François a conclu son homélie en demandant : « Que le Seigneur
nous donne à tous, évêques et prêtres, la grâce de toujours trouver ou de se souvenir
de notre premier amour, d’être des pasteurs, de ne pas avoir honte de finir humiliés
sur un lit ou ayant perdu la tête. Et qu’il nous donne toujours la grâce de suivre
Jésus, de marcher sur les empreintes de Jésus : la grâce de le suivre ».