2014-05-31 20:08:11

La Revue de la presse catholique d'Afrique. Dimanche 01 Juin 2014


La revue de la presse catholique de ce dimanche se nourrira essentiellement du contenu de la Newsletter de la Société missions d’Afrique, SMA. Il est vrai qu’elle aborde un sujet de douleur partagée, source d’angoissantes interrogations dans l’actualité africaine de ces derniers jours, à savoir : le fondamentalisme islamique et principalement celui menée par la secte nigériane de Boko Haram. Rappelons que depuis le mois d’avril, elle a enlevé quelque 200 jeunes filles nigérianes dont on est sans nouvelles. Depuis le 10 mai, Boko Haram détient des expatriés chinois enlevés eux aussi au Nord Cameroun. D’où la légitimité du titre du journal : « Le douleureux dilemme du dialogue avec Boko Haram ».
Les confrères reprennent abondamment une déclaration du Cardinal Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, et nigérian d’origine. Il explique : « il y a eu beaucoup d'ambiguïté et de confusion dans ce que nous entendons par dialogue, ce qui a conduit à des incohérences dans les mesures concrètes qui ont été prises. Il n'est pas étonnant que peu ou pas de progrès ont été réalisés depuis. Il me semble que la raison principale est que l'on parle trop et que l’on n’écoute pas assez, des deux côtés.
Le dialogue signifie parler et écouter à travers nos différences, à la recherche de points communs sur lesquels on peut établir, dans une certaine mesure, un accord. Il ne faut pas nier les différences, mais plutôt chercher à les identifier honnêtement et voir comment vivre avec ces différences afin d'éviter les conflits, en particulier les conflits violents ». « Pour aussi longtemps qu'il (Boko Haram) continuera à tuer, violer, enlever des gens innocents, détruire des biens et provoquer l'insécurité générale, il doit s'attendre à une action militaire plus intense et coordonnée contre lui par le Nigeria, ses voisins et la communauté internationale. Mais le bruit des fusils et des bombes sur et à partir des deux côtés ne pourra étouffer les doux murmures salutaires et nécessaires au dialogue et à la négociation de fond ».
Le journal des missionnaires aborde par ailleurs, un autre sujet mais sur le même thème et en posant la question brutale que tout le monde se pose tout bas :
« La relocalisation des musulmans: opération de sauvetage ou coup de pouce à la partition de la Centrafrique ? ». « Le conflit centrafricain n’est pas religieux. Il est avant tout politique. Les non musulmans (pas seulement les chrétiens comme on veut le faire croire) ont rejeté le pouvoir de la séléka, non pas à cause de la religion de ses représentants, mais à cause de la brutalité de ce régime », rappelle Jérôme Emilien DANSONA . « La relocalisation, soutient-il, est une mauvaise solution pour deux raisons. D’abord, elle est un coup de pouce apporté aux partisans de la partition du pays. Ensuite elle n’encourage pas le vivre ensemble. Que deviendra alors la cohésion sociale avec ces départs ou ces transferts massifs de populations musulmanes vers le nord du pays ou à l’étranger ? Avec qui envisager la réconciliation ? »
Questions sans réponses devant une situation qui chaque échappe davantage à la logique du vivre-ensemble.
Terminons cette revue de presse en lisant ce qu’écrit Ghislain Ngouma dans les colonnes de La Semaine Africaine, journal de l’Eglise paraissant à Brazzaville. « Groupe spécialisé dans la musique classique, le Chœur Credo du Congo célébrera samedi 14 juin 2014, à 18h, ses dix ans. Dix ans d’histoire, dix ans du chant classique, dix ans de carrière musicale ». Nous suivrons cet événement avec tout l’intérêque qu’il annonce. A la semaine prochaine !








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