CENTRAFRIQUE : Au moins 17 personnes tuées La présidente de transition en
Centrafrique, Mme Samba Panza dénonce un "acte terroriste", après l’attaque mercredi
de la paroisse Notre-Dame de Fatima de Bangui. L’attaque a fait 17 morts selon un
dernier bilan. Les forces française Sangaris et africaine Misca en Centrafrique
ont promis vendredi de réagir « avec la plus grande détermination à toute prise à
partie » ; elles ont lancé un appel au calme. Deux personnes ont été tuées par
balle et plusieurs autres grièvement blessées à Bangui vendredi lors de manifestations
réclamant le départ de la présidente de transition et du contingent burundais de la
force africaine, MISCA. Et des véhicules de la force française Sangaris ont été visés
par des tirs vendredi matin à Bangui. RD CONGO : Rébellion Une centaine
de rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) se sont
rendus avec leurs armes vendredi dans l'est de la République démocratique du Congo
(RDC). Réfugiés dans cette partie de la RDC depuis 1994, ces rebelles sont accusés
d'avoir participé au génocide Rwandais qui avait fait au moins 800.000 morts au Rwanda
selon l'ONU. Les 105 hommes s'étant rendus vendredi, présentés comme rwandais par
le "général major" Victor Biringiro, président par intérim des FDLR, se sont rendus
avec 100 armes, dont 12 armes lourdes, à Kateku, à environ 220 kilomètres au nord
de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Fin 2013, les FDLR avaient annoncé
qu'elles déposeraient les armes après l'ouverture de négociations avec le Rwanda.
Mais Kigali, en pleine célébration des 20 ans du génocide, a refusé de dialoguer avec
elles. Le 18 avril, les FDLR, qui comptent dans leurs rangs des Congolais, ont
finalement annoncé vouloir rendre des armes et céder des "ex-combattants importants"
à la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), afin de "se consacrer
à la lutte politique". Très affaiblis ces dernières années, les FDLR compteraient
1.500 rebelles selon l'ONU, Kigali avançant le chiffre de 4.000. Elles sont surtout
disséminées dans les Nord- et Sud-Kivu, où elles sont accusées de graves exactions
(viols, meurtres, pillages, enrôlements d'enfants...) contre les civils. MAURITANIE
: Elections Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de "mettre en vacances"
les ministres impliqués dans la campagne pour la présidentielle du 21 juin afin d'assurer
la neutralité de l'administration, a annoncé jeudi soir le porte-parole du gouvernement. Le
chef de l'Etat a également donné ordre à son administration de "s'abstenir d'utiliser
le patrimoine mobilier et immobilier de l'Etat dans la campagne électorale". La campagne
pour la présidentielle débute vendredi 6 juin pour deux semaines avant le scrutin
du 21 juin. Mais l’élection est boycottée par une partie de l’opposition. EGYPTE
: Victoire de Al-Sissi L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi a remporté
comme prévu une victoire écrasante avec 96% des voix à la présidentielle en Egypte,
11 mois après avoir destitué l'islamiste Mohamed Morsi et éliminé toute opposition,
religieuse ou laïque. Son unique adversaire, Hamdeen Sabbahi, a reconnu sa défaite
jeudi, n'empochant que 3,8% des suffrages validés. M. Al-Sissi a tendu la main à l’opposition
affirmant qu’il voulait travailler avec tous ceux qui veulent de la reconstruction
de l’Egypte. MAROC : Sentences Un tribunal marocain chargé des affaires
de "terrorisme" a prononcé des sentences allant jusqu'à 20 ans de prison à l'encontre
de 26 membres d'une cellule djihadiste spécialisée dans l'envoi de combattants au
Sahel. Le principal accusé, Mustapha El Kadaoui, a été condamné à 20 ans de prison
ferme et à une amende de près de 50.000 euros. ALGERIE : Terrorisme Le
juge antiterroriste français Marc Trévidic a dû une nouvelle fois renoncer à se rendre
en Algérie pour enquêter sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en 1996, faute
d'autorisation des autorités, a annoncé vendredi une source proche du dossier. Cette
mission, avec des experts et d'autres magistrats, était prévue à partir de samedi,
mais le juge n'a finalement pas reçu d'invitation officielle d'Alger. Le juge Trévidic
devait se rendre sur place pour procéder à l'exhumation des têtes des sept moines
assassinés en 1996, dans l'espoir de faire progresser l'enquête. Le rapt des religieux
avait été revendiqué par le GIA (Groupe islamique armé), mais l'enquête s'est aussi
orientée vers une possible bavure de l'armée algérienne. TUNISIE : Insalubrité Poubelles
nauséabondes dans les rues, sacs plastiques dans les arbres, ramassage d'ordures aléatoire
et dépôts anarchiques... Excédés par la saleté et l'inefficacité des autorités, des
Tunisiens multiplient les initiatives dans les villes et sur la toile pour déblayer
leurs quartiers. L'Etat est absent depuis la révolution, les agents chargés du nettoyage
ne travaillent plus : les populations en sont réduites au système D, affirment beaucoup
de citadins. AFRIQUE : Economie Les dirigeants africains et le Fonds
monétaire international (FMI) ont convenu, lors d'une conférence jeudi et vendredi
à Maputo, au Mozambique, de la nécessité d'une "transformation structurelle" visant
à faire profiter les citoyens ordinaires du formidable essor économique du continent.
Même si l'Afrique subsaharienne fait partie des régions connaissant le plus forts
taux de croissance au monde, la pauvreté écrasante et les récents troubles au Mali,
en Centrafrique, au Nigeria et au Soudan du Sud, ainsi qu'une possible récession en
Afrique du Sud, tempèrent l'optimisme officiel sur "l'essor de l'Afrique", thème de
la conférence de Maputo. En outre, la corruption, les contrats louches et la mauvaise
gestion ont peu amélioré le sort de l'homme de la rue, même si les richesses minières
ont drainé des milliards de dollars dans la région. Selon la directrice générale
du FMI Christine Lagarde, l'Afrique subsaharienne doit investir plus de 90 milliards
de dollars par an pour mettre ses infrastructures à niveau. AFP/RV