Le Pape a répondu aux questions des journalistes à bord de l’avion qui le ramenait
à Rome
A bord de l’avion qui le ramenait lundi de sa visite pastorale de trois jours en Terre
Sainte, le Pape François s’est volontiers prêté au jeu des questions-réponses en apportant
les réponses aux questions posées par les hommes et femmes de presse qui l’ont accompagné
durant dans ce déplacement hautement symboliques. Ce sont en tout onze questions que
les journalistes ont posée au Pape pour recadrer une visite que ceux-ci jugent largement
positive portée, soulignaient-ils mardi, par une théologie de la main tendue.
Le Pape a expliqué en toute simplicité que cette visite avait été préparée dans
ses moindres détails, même si, évidemment il a apporté sa touche personnelle à une
démarche qui ne se limitait pas qu’à répéter des gestes et des paroles de protocole.
Ainsi,
a-t-il expliqué, l’invitation l’invitation faite aux présidents israélien et palestinien
à venir prier ensemble au Vatican, n’a jamais figuré dans les détails protocolaires
étudiés. Il s’agira bien d’une rencontre de prière et non pas d’une médiation formelle
du Saint-Siège, a indiqué le Pape qui aurait aimé organiser directement cette rencontre
en Terre Sainte mais qui aurait pour cela posé des difficultés diplomatiques évidentes.
Sur
le plan œcuménique, le Pape François a insisté sur l’importance de marcher ensemble,
de cheminer ensemble avec les Eglises d’Orient, soulignant notamment qu’une date de
Pâques commune entre catholiques et orthodoxes serait un signe d’unité. Il a aussi
évoqué les martyrs chrétiens, catholiques et non catholiques, plus nombreux à notre
époque qu’aux premiers temps de l’Eglise.
En prenant l’exemple des Eglises
d’Orient, le Pape a souligné que la porte était toujours ouverte sur l’ordination
d’hommes mariés dans l’Eglise latine, cette règle de vie n’étant pas un dogme de foi,
mais que le sujet n’était pas à l’ordre du jour dans l’immédiat.
Par ailleurs,
le Pape a précisé que la réforme de la Curie suivait son cours et que, sur la question
des prêtres pédophiles, « le prêtre qui abuse d’un enfant trahit le corps du Seigneur
». Le Pape François a assimilé un tel acte à la célébration d’une messe noire. Il
a annoncé qu’il recevra quelques victimes de prêtres pédophiles prochainement à Sainte-Marthe.
Concernant
ses prochains voyages, le Pape François a dit se tourner vers l’Asie : après la Corée
du Sud en août, il a confirmé qu’il se rendrait en janvier au Sri Lanka et aux Philippines,
notamment dans les zones touchées par le typhon de novembre dernier.
Enfin,
sur la question de savoir s’il démissionnera le jour où il ne se sentira plus la force
d’assumer son ministère, il a déclaré « qu’un évêque de Rome qui sent que ses forces
baissent doit se poser les mêmes questions de Benoît XVI.»