Consternation après l'attentat antisémite de Bruxelles
(RV) Samedi 24 mai, quatre personnes ont été tuées lors d'une fusillade au musée juif
de Bruxelles.Un homme, arrivé en voiture vers 15h50, est rentré dans le musée et a
ouvert le feu avant de prendre la fuite. La fusillade a fait quatre morts et plusieurs
blessés. Selon plusieurs témoins, les auteurs de l'attaque étaient deux. L'un serait
resté à proximité de la voiture, garée en double file, pendant que son comparse, qui
portait un sac noir, passait à l'attaque. Des témoins ont relevé la plaque d'immatriculation
du véhicule.
Deux des victimes sont des touristes israéliens d’une cinquantaine
d’années habitant Tel Aviv, a annoncé le 25 mai le porte-parole du ministère israélien
des Affaires étrangères. Une troisième est de nationalité française.
Solidarité
des catholiques
Les évêques catholiques belges se disent « consternés
» par cet événement et appellent « à la suite du pape François à l’approfondissement
du dialogue interculturel et religieux en Belgique ». Dans un communiqué diffusé
sur le site catho.be, les évêques de Belgique ont exprimé « leur plus profonde
émotion et leur solidarité » à l'égard des familles des victimes et de la Communauté
juive en Belgique.
« En ce moment même, le pape François visite la Terre
Sainte, accompagné de responsables juifs et musulmans », soulignent-ils. «
Le Pape a lancé un nouvel appel au dialogue interculturel et interreligieux à Amman,
avant d’arriver à Bethléem et Jérusalem. Les évêques de Belgique en appellent à la
suite du pape François à l’approfondissement du dialogue interculturel et religieux
en Belgique, et redisent avec force qu’aucune violence ne peut se justifier, à fortiori
pour des motifs religieux ».
L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois
a lui exprimé son « sentiment d'horreur », au lendemain de la fusillade mortelle.
Invité du Grand Rendez-vous Europe1/i>TELE/Le Monde, il a notamment été interrogé
sur la sécurité des Juifs en Europe. Le cardinal a dénoncé « un antisémitisme latent,
plus ou moins avoué, qui traîne dans les consciences européennes depuis plusieurs
dizaines d'années ». Fustigeant cet antisémitisme, Mgr André Vingt-Trois a condamné
« la banalisation du passage à l'acte », en estimant que des seuils étaient
« franchis ».
Le Saint-Père a pris position dès ses premiers pas
en Israël
Dimanche 26 mai, lors de son accueil par les autorités israéliennes,
le Pape François s'est exprimé sur la fusillade de Bruxelles en exprimant « son
profond chagrin devant cet acte criminel de haine antisémite. Je confie l'âme des
victimes à la miséricorde de Dieu, et je prie pour la guérison des blessés »,
a-t-il déclaré devant le président israëlien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin
Netanyahou. (avec agences)