2014-05-26 20:06:29

Bilan du voyage du Pape en Terre Sainte : « la théologie de la main posée »


(RV) Le Pape François et sa théologie de la main posée. A Bethléem, sur le Mur de la honte, qui divise Israéliens et Palestiniens. La main posée à Jérusalem sur le Mur Occidental, lieu de prière et de recueillement, pour ensuite enlacer ses deux amis, juif et musulman, emmenés dans ses bagages pour ce voyage en Terre Sainte. L’image de ces trois hommes se tenant par les épaules, en cet endroit, fera date. Elle pourrait s’avérer prophétique.

La main de François rallumant la flamme du souvenir à Yad Vashem, le Mémorial de l’Holocauste. Plantant un olivier dans le jardin de Gethsémani, et plongée dans les eaux du Jourdain en Jordanie. La main du Pape serrant celle du Patriarche Bartholomée, pour descendre de l’estrade où ils se sont donné l’accolade, au Saint Sépulcre, comme leurs prédecesseurs Paul VI et Athénagoras il y a cinquante ans. La main de François posée sur le tombeau de Jésus. La main posée sur le visage de cet enfant malade. Le Pape, à chaque étape, a touché les pierres et les coeurs , et nous a aussi parlé.

De cette nécessité d’aller de l’avant sur le chemin de l’unité entre chrétiens. C’était le but premier de ce pèlerinage en Terre Sainte. Catholiques et orthodoxes ont beaucoup avancé, mais il reste à faire. Une Déclaration commune a été signée qui nous le rappellera. Mais d'ores et dèjà, les frères séparés s’unissent pour défendre la vie, de bout en bout, la famille basée sur le mariage, pour protéger l’environnement de notre planète mise à mal.

Le voyage était un pèlerinage, et certes chants et encens n’ont pas manqué, mais venir jusqu’ici, c’est savoir aussi que chaque pas que vous posez et chaque parole prononcée seront suivis d’effets. Comme cette invitation du Pape François aux présidents Mamoud Abbas et Shimon Peres, à venir le rejoindre au plus vite chez lui au Vatican. Les deux hommes ont dit oui. Ils viendront. Un nouvel espoir pour relancer des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens à nouveau dans l’impasse. Mais ils ne viendront pas sans se rappeler tout ce que le Pape nous aura dit durant ces trois jours : non à la haine, à la suspicion, à la guerre, au terrorisme, à l’antisémitisme. Oui à l’amitié, à la fraternité. A la simplicité, au partage. Tant de monde souffre en ce Proche-Orient. Et depuis trop longtemps. Quand plus personne n’y croit, un homme en blanc est venu jusqu’ici pour dire : « reparlons-en » . Il est grand temps.

De Jérusalem, Bernard Decottignies.

Photo : le pape a rencontré à plusieurs reprises des enfants malades, notamment ici des jeunes juifs, en marge de son entretien avec le président israélien Shimon Peres







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