2014-05-24 10:08:29

François en Route vers la Terre Sainte


Le Pape François est parti en avion ce samedi matin en direction d'Amman, la capitale de la Jordanie. L'avion papal a décollé de Rome Fiumicino peu après 8h30 et devrait atterrir en Jordanie à midi (13h heure locale).
Comme lors de son premier voyage apostolique au Brésil en juillet 2013, dans une image qui avait fait le tour du monde, le Pape est monté à bord de l'avion affrété par AirItalia avec à la main sa mallette noire de travail.
François déjeunera à bord de l'avion avant d'être accueilli à son arrivée au Palais royal d'Amman par le roi Abdallah II et la reine Rania. La famille royale jordanienne a déjà rencontré le Pape François à deux reprises à Rome. Elle avait également accueilli Jean-Paul II (2000) et Benoît XVI (2009) lors de leur voyage en Terre Sainte. Puis, dans l'après-midi, le Pape célèbrera la messe au stade international d'Amman.

Un programme chargé

Pèlerinage en Terre Sainte certes. Mais au pas de charge. Le Pape n’aura pas un moment de répit entre la Jordanie, l’étape qui devrait s’avérer la plus calme, où il arrive ce samedi, la Palestine et Israël, dimanche et lundi. Visites aux autorités religieuses et politiques, avec des moments dictés par le protocole, mais qui seront chargés en symboles, comme la visite au Mur occidental, appelé communément Mur des Lamentations, la visite au Yad Vashem, le Mémorial de l’Holocauste.

Le Pape ira à la rencontre des populations. Avec des messes célébrées à Amman et Bethléem, les chrétiens de Galilée restant les grands perdants. Dans l’église de Béthanie, sur les rives du Jourdain, des réfugiés syriens et de jeunes handicapés viendront à sa rencontre. A Bethléem il prendra un repas entouré de familles palestiniennes. Avant la visite d’un camp de réfugiés. Des déplacements qui mettront le Pape François, si sensible aux injustices et à la pauvreté, face à la réalité des colonies de peuplement et du mur de séparation.

Mais tous ces moments, importants il est vrai, ne doivent pas nous faire oublier que ce voyage est avant tout œcuménique. Avec pour point d’orgue, la rencontre du Pape François avec le patriarche de Constantinople Bartholomée. Par quatre fois il se retrouveront, pour célébrer dignement cette rencontre historique d’il y a cinquante ans, en 1964, entre Paul VI et Athénagoras. Point d’orgue, dimanche soir, sur le lieu du tombeau du Christ à Jérusalem. Au Saint-Sépulcre, le Pape et les patriarches des Eglises catholiques et orthodoxes d’Orient, sans oublier les représentants des autres confessions chrétiennes prieront ensemble. Un pas de plus. Pour redonner force à l’élan œcuménique insufflé il y a un demi-siècle.

Un périple riche en émotions

Mais le voyage du Pape n’est pas sans risque. La sécurité d’abord alors que des juifs extrémistes mettent à profit cette visite pour proférer leurs menaces à l’encontre des chrétiens et des musulmans. La messe au Cénacle, lieu de la naissance de l’Eglise, mais sous contrôle israélien, cristallise aussi les tensions. Difficile d’éviter les récupérations politiques : ainsi à Bethléem, le portrait du président palestinien, Mahmoud Abbas, trône au milieu de François et de Bartholomée.

Trop court ce voyage délicat. Dans le temps peut-être, mais avec ses 20 étapes et quinze discours, sans oublier la portée des gestes, on peut imaginer que ce périple sera riche en émotions et portera beaucoup de monde à la réflexion et la méditation.







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