Temps de parole réduit pour les FARC dans les médias colombiens
(RV) La Colombie vote dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Le président sortant Juan-Manuel Santos aborde cette élection en favori. Sa politique
de négociations de paix avec les FARC, la guérilla marxiste qui aura 50 ans d’existence
le 27 mai prochain, dure depuis un an et demi mais elle a connu de réelles avancées
récemment avec des accords sur la propriété des terres et sur la lutte contre le trafic
de drogue.
Le président Santos semble favorable à ce que des guérilleros repentis
puissent intégrer la vie politique, comme les anciens militants de l’IRA l’ont fait
en Irlande du Nord. Et pour accéder à la vie politique, l’accès des FARC aux médias
est l’un des points centraux.
Yeny Serrano, professeur de communication
à l’université de Strasbourg et elle-même colombienne, remarque que depuis l’ouverture
des négociations de paix en 2012, les FARC ont pu s’exprimer dans les médias officiels
en Colombie, mais de façon minoritaire. Elle est interviewée par Cyprien Viet
Photo
: Une conférence de presse des FARC pour annoncer un accord avec le gouvernement colombien.
De gauche à droite : les guerilleros Rodrigo Granda (g) et Ivan Marquez (d) le 16
mai 2014 à La Havane (Cuba)