(RV) Entretien - Pour ces élections européennes, qui ont déjà commencé jeudi
au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, la crainte de la montée d’un euroscepticisme grandit,
un sentiment europhobe qui prendrait racine dans les conséquences de la crise financière
de 2008. Mais si ces dossiers occupent la plus grande place médiatique, ils ne sont
pourtant pas les seuls en chantier dans la construction européenne. La lutte contre
la pauvreté et l'exclusion en font aussi partie, même si les petits pas entrepris
trouvent moins d'écho dans les médias.
Anne-Marie Dumont fait partie de
l’Association pour la Formation professionnelle des Adultes. En 1993, elle a été
détachée par le ministère français du Travail pour accompagner l’adhésion des anciens
pays de l’Union soviétique candidats à l’entrée dans l’Union Européenne.
Après
avoir travaillé en Pologne, République Tchèque, Hongrie, Estonie et Lettonie sur les
questions de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, elle tire aujourd’hui un bilan
positif de l’élargissement de l’UE, 10 ans après son agrandissement vers l’Est de
l’Europe en 2004. Elle est interrogée par Jean-Baptiste Cocagne
Pour Anne-Marie
Dumont, il existe aujourd'hui une vraie politique commune à l'échelle européenne pour
lutter contre la pauvreté. Les mesures contre le sur-endettement ou le développement
des épiceries sociales en sont des exemples concrets.