Le dialogue interreligieux monastique, un enrichissement réciproque

(RV) Entretien -Le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux fête ce lundi ses cinquante ans. Le dicastère a été institué par le Pape Paul VI le 19 mai 1964 et la lettre apostolique Progrediente Concilio. A l’époque, on l’appelait le « secrétariat pour les non-chrétiens ». En un demi-siècle, le Conseil pontifical a parcouru un long chemin, en cherchant à développer la rencontre avec les personnes d’autres religions. Si l’on évoque souvent les grandes rencontres, comme à Assise et les conférences communes notamment avec le monde de l’islam, un aspect plus méconnu de ce dialogue concerne les relations inter-monastiques.

Ainsi est né le DIM (dialogue interreligieux monastique) à la fin des années 1970 qui permet des échanges entre monastères chrétiens et religions orientales. « Le dialogue interreligieux répond à des exigences propres à chaque pays, mais il est également une œuvre d'Eglise où la collaboration de tous les continents est nécessaire », explique le DIM sur son site internet. Sœur Marie Pinlou, bénédictine du monastère Sainte Scholastique à Urt dans les Pyrénées Orientales est la responsable du DIM pour la France. Elle revient sur ces années fructueuses d’échange spirituel

Dans un message pour le cinquantenaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le Pape François invite ce dicastère à poursuivre sa mission avec un élan renouvelé, une mission qui peut favoriser la paix et le progrès authentique des peuples. « La création de ce conseil a été, selon le pape François, une des décisions importantes de Paul VI dans la foulée du Concile Vatican II. »
« Pour les chrétiens, dialoguer ne veut pas dire relativiser leur foi, ni renoncer à l’annonce de l’Evangile. L’Eglise catholique mesure l’importance de la promotion de l’amitié et du respect réciproque avec les différentes traditions religieuses. La volonté de cheminer avec tous les hommes est particulièrement essentielle à notre époque. » L’Eglise devra donc toujours plus parcourir le chemin du dialogue et intensifier sa coopération avec tous ceux qui partagent sa volonté de construire des ponts d’amitié.


Photo : moines boudhistes au monastère du Monte Cassin en Italie