La souffrance est une réalité que Jésus nous apprend à vivre de manière juste
Le Pape a rencontré samedi dans la salle Paul VI, au Vatican, quelque cinq mille
participants du pèlerinage de l’Association des Ouvriers silencieux de la Croix, qui
célèbre le centenaire de la naissance de leur fondateur, le bienheureux Luigi Novarese.
Vos souffrances, comme les plaies de Jésus, sont un scandale pour la foi mais
aussi la preuve de la foi, signe que Dieu est Amour, fidèle, miséricordieux et consolateur.
» leur a dit le Pape François pour qui, cette rencontre avec notamment 350 personnes
en fauteuil roulant, a été l’occasion de revenir sur le sens de la Béatitude : « heureux
ceux qui pleurent, car ils seront consolés ». Ceci ne veut pas dire qu’une condition
lourde et défavorable soit heureuse; la souffrance n’est pas une valeur en soi mais
une réalité que Jésus nous apprend à vivre d’une manière juste a souligné le Pape.
Jésus
nous apprend à accepter la douleur en refutant la résignation et la rebellion
Il
y a donc deux attitudes erronées à éviter, a expliqué le Pape : d’une part, « celle
qui consiste à vivre la douleur passivement, se laissant aller par inertie et résignation.
» Il y a aussi « la rébellion et le refus » de cette douleur. Entre ces deux extrêmes,
il y a ce que Jésus nous a appris : « vivre la douleur en acceptant la réalité de
la vie avec confiance et espoir en misant sur l’amour qui transforme toute chose ».
Cet
enseignement du Christ, Don Luigi Novarese l’a repris à son compte. Il a appris aux
malades et aux enfants « à valoriser leurs souffrances au sein d’une action apostolique
vécue avec foi et amour pour les autres. Les malades doivent se sentir les auteurs
de leur propre apostolat ». « Une personne malade, porteuse de handicap, peut devenir
soutien et lumière pour les autres, transformant ainsi l’environnement dans lequel
il vit ». C’est en ce sens que « le charisme propre aux Silencieux ouvriers de la
Croix » est « un don pour l’Église », a conclut le Pape François.