Appel conjoint du cardinal Tauran et du prince jordanien Bin Talal pour une meilleure
solidarité dans le monde
(RV) Le rôle fondamental de la famille et de l’école dans la formation des enfants,
l’importance de l’éducation religieuse, la nécessaire considération de la dignité
de la personne humaine, le respect de la liberté religieuse, la conviction que non
pas la religion, mais la déshumanisation et l’ignorance sont la cause des conflits
: ce sont quelques-uns des points du document pour une meilleure solidarité dans le
monde signé mercredi 14 mai en Jordanie par le cardinal Jean-Louis Tauran, président
du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, et par le prince Al Hassan
Bin Talal, fondateur de l’Institut royal d’études, à 10 jours de la visite à Amman
du pape François.
Les participants à la rencontre sur le thème de l’éducation
ont exprimé une ferme condamnation de toute forme de violence et la demande d’une
libération immédiate des lycéennes enlevées au Nigéria.
Ils ont aussi publié
un décalogue de la culture, comme l’a expliqué le cardinal Tauran à Antonino Galofaro
: « Ces trois jours se sont passés dans une atmosphère d’exceptionnelle ouverture
et d’amitié, et ceci confirme que le dialogue interreligieux commence toujours par
l’amitié, pour se connaître, pour se vouloir du bien. Le thème général était « comment
relever les défis du monde actuel par l’éducation ». J’ai insisté sur le rôle indispensable
de la famille, de l’école et de l’université. La chose importante est que cette rencontre
se soit achevée avec la publication d’un décalogue de la culture, qui nous invite
à à la curiosité intellectuelle, à être humbles et non pas intellectuellement arrogants,
à conserver sa propre autonomie intellectuelle face à la superficialité du monde d’aujourd’hui,
à persévérer dans le soin de la vie intérieure et considérer le pluralisme comme une
richesse et non comme une menace.»