2014-05-14 17:57:38

Le Pape aux habitants de “la terre des feux”: le droit à la santé prime sur tout autre intérêt


(RV) À l'issue de l’audience générale ce mercredi s’adressant aux pèlerins italiens, le Pape François a salué la délégation des habitants de la « terre des feux », en Campanie. Le Saint-Père a rappelé le drame de ce territoire, étendu entre les provinces de Naples et de Caserte où règne le recyclage illégal des déchets toxiques par la Camora, la mafia locale, provoquant une hausse spectaculaire des cancers.

« Je salue la délégation des habitants de 'la terre des feux et des poisons', en Campanie et je leur exprime ma proximité spirituelle, a dit François. Je désire que la dignité de la personne humaine et les droits à la santé priment toujours sur tout autre intérêt ».

Un salut accueilli avec espérance par les habitants des communes de « la terre des feux ». Don Maurizio Patriciello, curé à Caivano, était également présent à l’audience. Il est depuis toujours engagé dans la lutte afin de dénoncer les urgences liées au trafic de déchets toxiques :

« Je pense qu’il est à présent temps de faire des paroles du Pape François notre modèle de vie : la dignité de la personne humaine avant tout a t-il confié à l'issue de l'audience. Il y a d’abord l’homme et puis toutes les autres choses qui doivent servir l’homme ; au contraire, lorsque, en vue d’un gain malhonnête, on maltraite l’homme, on maltraite le Créateur

Des enfants malades présents à l'audience

« Nous, les chrétiens, nous nous trouvons devant un immense péché alors que les hommes politiques qui nous gouvernent se trouvent devant un acte de négligence très dangereux. Je pense, je crois, j’espère et je veux croire de tout mon cœur que les premiers à accueillir ces paroles du Pape seront ceux qui sont en train de nous gouverner : jusqu’à présent, les réponses ont toujours été des réponses très lentes et partiales ».

Après l’audience générale, Don Maurizio Patriciello a rencontré le Pape François : « Nous sommes arrivés ici ce matin : nous sommes un millier de personnes dont les mamans de nos enfants morts ; il y avait aussi des enfants malades, en particulier Luigi, en chaise roulante, qui est aujourd’hui très heureux car il a vu le Pape, il a pu embrasser le Pape...Et nous retournons chez nous avec cette espérance en plus. J’ai eu, pendant quelques minutes, la possibilité de le rencontrer : il a béni mon chapelet. Il a dit : « Je bénis ton chapelet et toi, tu pries pour moi ».

« J’ai eu la possibilité de lui dire : je suis un des paroissiens de la « terre des feux ». Il m’a regardé, il m’a serré la main et il m’a regardé ainsi, comme pour dire : ' Je suis au courant de ce drame'. L’attention au Créateur, aujourd’hui, n’est plus facultative : c’est vraiment une urgence. Notre peuple a toujours prié pour le Pape et ressent ce lien d’affection, outre celui théologique, pastoral et spirituel avec le successeur de Pierre ».


Photo : dans le nord de Naples, une banderole dénonce les risques sur la santé de la «terre des feux»







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