L'Église camerounaise dénonce les enlèvements de religieux
(RV) Les évêques du Cameroun condamnent, «l’acharnement inacceptable» des groupes
extrémistes envers les hommes d’Eglise, ainsi que tous les actes de violence qui portent
atteinte à la dignité de la personne humaine. C’est ce qui ressort des travaux de
la conférence qui a tenu sa 39e assemblée plénière, à Yaoundé, la capitale.
L’assemblée
épiscopale a eu lieu dans un contexte marqué par l'enlèvement début avril des deux
prêtres italiens Gianantonio Allegri et Giampaolo Marta, et d’une religieuse canadienne
Gilberte Bussier, dans le diocèse de Maroua, à l'extrême-nord du pays. Des enlèvements
qui ont eu lieu trois mois après la libération du prêtre français Georges Vandenbeusch,
kidnappé mi-novembre 2013 dans la même région.
Respect de la vie et de l'intégrité
physique des personnes
Les évêques de la CENC ont invité toutes les communautés
chrétiennes du pays à organiser des prières pour la libération, «sans délai et sans
conditions» des missionnaires enlevés. Tout en déplorant le problème de l’insécurité
dans le pays, ils ont réitéré leur appel pressant au respect de la vie et de l’intégrité
physique des personnes.
Les travaux de conférence épiscopale ont été dominés
par la réflexion sur la première exhortation apostolique du pape François «Evangelii
gaudium ». Elle a permis aux évêques du Cameroun d’entrevoir une façon renouvelée
d’annoncer la Bonne Nouvelle. (Avec Apic)
Photo: Un soldat patrouille devant
l'école française de Maroua, au nord du Cameroun. Une zone où ont eu lieu de nombreux
enlèvements.