2014-05-10 15:41:22

L’Afrique en bref, samedi 10 mai 2014


Congo-RD Congo : Au moins 7 personnes tuées
Au moins trois policiers congolais et quatre délinquants présumés originaires de la République démocratique du Congo ont été tués lors d'une interpellation qui mal tourné à Owando, à plus de 500 kilomètres au nord de Brazzaville, a-t-on appris de sources policière et militaire.
Selon une source à la direction générale de la police, les policiers tués étaient partis, à l'aube, interpeller les délinquants qui seraient impliqués dans des actes de violences et de braquage enregistrés ces dernières semaines à Owando.
Un guet-apens a ensuite été tendu aux assaillants par la force de l'ordre à Obouya à 60 kilomètres d'Owando. Une fusillade a éclaté: quatre assaillants ont été abattus; quatre autres ont été arrêtés et huit autres assaillants ont pris la fuite dans une zone marécageuse, a affirmé encore la police, faisant état de nombreux blessés.
Afrique du Sud : Elections
La police sud-africaine a annoncé samedi l’arrestation dans la nuit d'une soixantaine de personnes, après une émeute dans un township de Johannesburg déclenchée par des accusations de fraude aux élections législatives de mercredi.
Depuis vendredi, au moins 59 personnes ont été arrêtées pour violence publique, a déclaré le porte-parole de la police, Neville Malila.
La police a utilisé des grenades assourdissantes et tiré des balles de caoutchouc pour disperser la foule, qui a atteint 400 personnes, selon M. Malila.
Aucune victime n'a été signalée.
L'armée semblait avoir quitté le quartier samedi, un de ces lotissements-ghettos construits pour les Sud-Africains noirs, métis et indiens sous le régime d'apartheid, et qui craquent aujourd'hui de partout sous le poids de leurs nouveaux habitants qui vivent dans des bidonvilles. Des véhicules blindés de la police continuaient néanmoins de sillonner les rues jonchées de débris.
L'ANC, a remporté le scrutin mais a été accusé par le Parti Inkatha de la liberté d'avoir truqué le scrutin dans le township d'Alexandra.
Du coup, des habitants furieux ont manifesté vendredi soir, brûlant des pneus et construisant des barricades sur les routes, et l'armée a été envoyée en renfort pour mettre fin aux troubles, a indiqué la police.
Le porte-parole local de l’ANC, Nkenke Kekana, pour sa part, a imputé les troubles à l'Inkatha, qui a perdu des circonscriptions clés à Alexandra.
Pour la première fois depuis 1994, l'ANC a réuni à prendre ces circonscriptions à l'Inkatha. C'est la cause de la violence, a-t-il déclaré.
De son côté, le dirigeant du mouvement Combattants pour la liberté économique, Julius Malema, a appelé les habitants des townships à accepter les résultats du scrutin.
Aux législatives, l'ANC, au pouvoir depuis la fin du régime raciste d'apartheid en 1994, a obtenu une confortable majorité avec 62,16% des voix, en recul cependant par rapport à son score de 2009 soit 65,90%, devant le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, opposition libérale, arrivé en deuxième position avec 22,22%.
Centrafrique : Réaménagement gouvernementale ?
La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza prévoit de réaménager son gouvernement trois mois après sa mise en place, dans un contexte de violences intercommunaitaires persistantes.
Mme Samba Panza a expliqué que trois mois après, il faut faire une évaluation de l'action des ministres. Ceux qui ont tenu le cap, vont rester. Ceux qui n'auront pas tenu le cap, je serai obligée de faire un réaménagement à ce niveau-là", a-t-elle ajouté sans indiquer de date pour un remaniement.
Sur la situation sécuritaire, elle rappelle que le niveau d'insécurité à son arrivée était intenable. Des efforts ont été faits vraiment au niveau du gouvernement et également au niveau des forces internationales pour amener le niveau d'insécurité à un niveau acceptable, juge-t-elle.
Evoquant les rumeurs quasi-constantes dans la capitale d'offensives des miliciens anti-balaka ou de combattants Séléka, la présidente dit avoir appris comme tout le monde ces rumeurs-là. Nous prenons toutes les dispositions sécuritaires qu'il faut pour faire face à ces rumeurs.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a décrété vendredi des sanctions contre trois responsables centrafricains: l’ex-président François Bozizé, le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et le numéro deux de l'ex-coalition rebelle Séléka, Nourredine Adam.
Ces sanctions ciblées, prévues par la résolution de l'ONU du 28 janvier dernier et proposées par la France et les Etats-Unis, consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.
La décision a été prise par le Comité des sanctions, qui dépend du Conseil de sécurité.
Elle avait été retardée pendant plusieurs semaines par la Russie et la Chine, qui réclamaient du temps pour examiner ces dossiers mais qui ont finalement donné leur feu vert, selon des diplomates.
Soudan du Sud : Cessez-le-feu
L’actualité africaine c’est aussi le Soudan du Sud où le gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles de Riek Machar avaient prévu instaurer samedi soir un cessez-le feu au Soudan du Sud, dévasté par presque cinq mois d'un conflit marqué par de nombreuses atrocités.
Le porte-parole de l'armée soudanaise, Philip Aguer, a déclaré pour sa part, que la trêve semblait déjà en place sur le terrain. D'après les informations dont je dispose, il n'y a aucun accrochage aujourd'hui samedi, a-t-il dit.
Le président Kiir et Riek Machar, son ancien vice-président ayant pris le maquis, ont signé vendredi à Addis Abeba en Ethiopie, un engagement à cesser les hostilités.
Ils ont convenu que toutes les activités hostiles cesseraient dans les 24 heures, et qu'un gouvernement de transition offre les meilleures chances au peuple du Soudan du Sud avant de prochaines élections dont la date n'a pas été précisée, selon Seyoum Mesfin, de l'Autorité intergouvernementale pour le développement, Igad, l'organisation sous-régionale est-africaine ayant assuré la médiation dans les pourparlers.
Clause essentielle pour la population au bord de la famine, l'accord prévoit également l'ouverture de couloirs humanitaires et la coopération avec les agences humanitaires et de l'ONU afin que l'aide humanitaire atteigne toutes les zones du Soudan du Sud, a précisé le médiateur.
Nigéria : Déclaration de Michelle Obama
A propos des lycéennes enlevées au Nigéria, Michelle Obama a dénoncé samedi l'enlèvement insensé de plus de 200 lycéennes au Nigeria et prévenu qu'il illustrait le rejet de l'éducation des jeunes filles par les extrémistes, une tendance qu'elle a appelé à combattre.
Comme des millions de gens dans le monde entier, mon mari et moi-même éprouvons de la révolte et du chagrin après l'enlèvement de plus de 200 jeunes Nigérianes, a expliqué Mme Obama, qui a pris pour la première fois la place de son époux Barack pour prononcer l'allocution hebdomadaire de la Maison Blanche.
Cet acte insensé a été commis par un groupe terroriste déterminé à empêcher ces filles de recevoir une éducation, a remarqué la première dame, à la veille de la Fête des Mères célébrée dimanche aux Etats-Unis.
Mme Obama a aussi appelé à prier pour le retour sain et sauf des Nigérianes.
Tunisie : Réduction de peines
Le porte-parole de la Cour d'appel tunisienne a indiqué samedi que, l'un des dirigeants d’un groupe violent proche des islamistes, condamné en mars dernier à 14 mois de prison, a vu sa peine allégée à trois mois en appel.
Imed Dghij, chef de l'une des sections de la Ligue de protection de la révolution, avait été condamné en première instance à huit mois de prison pour incitation à la violence et six mois pour atteinte à autrui via les réseaux sociaux.
Vendredi soir, la Cour d'appel a réduit la première peine à trois mois et invalidé la deuxième après avoir requalifié l'accusation, a déclaré à l'AFP son porte-parole, Habib Torkhani.
Ses militants de la Ligue de protection de la révolution, sont soupçonnés du lynchage à mort d'un représentant du parti Nidaa Tounes à Tataouine dans le sud à l'automne 2012, ainsi que d'une attaque contre le siège d’un syndicat.
AFP/RV







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