Les écoles catholiques italiennes à la rencontre de François
« L’Eglise pour l’école ». C’est autour de ce thème, à l’initiative de la Conférence
épiscopale italienne, que 300 000 élèves et enseignants des écoles catholiques de
la péninsule ont participé ce samedi après-midi au Vatican à une rencontre avec le
pape François. « Nous avons l’intention de vivre cette rencontre comme une opportunité
qui mettrait en avant l’attention que l’Eglise porte aux sujets touchant à l’éducation
et à la formation », affirme ainsi Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de
la Conférence épiscopale italienne (CEI).
C’est de toute l’Italie que des cars
d’élèves avec leurs enseignants et leurs parents sont arrivés dès l’aube à Rome, pour
trouver les meilleures emplacements Place Saint-Pierre. Des écrans géants ont été
installés tout le long de l’avenue qui mène au Vatican, la Via della Conciliazione,
qui était noire de monde.
Atmosphère surchauffée
Dans une atmosphère
joyeuse et très enthousiaste, le Pape François a fait un tour de jeep avant d'écouter
les chansons, témoignages et sketchs prévus pour l'occasion. Dans son discours, François
a déclaré son amour pour l'école pour trois raisons : l'ouverture à la réalité, l'école
comme un lieu de rencontre et d'éducation au vrai, au bien et au beau.
Pour
le Pape, l'école est « un lieu d'ouverture à la réalité, d'ouverture d'esprit et
pour cela, il faut que les enseignants soient toujours ouverts à l'apprentissage,
qu'ils souhaitent constamment apprendre à apprendre. Ainsi, ils "contaminent" leurs
élèves », comme le faisait le prêtre et éducateur italien Don Lorenzo Milani.
«
L'école est aussi un lieu de rencontres, entre camarades, entre professeurs et
élèves, entre professeurs et familles et nous avons besoin de cette culture de la
rencontre, a souligné le Pape, l'école est un complément de la famille
». Reprenant un proverbe africain, il a ajouté que « pour éduquer un fils, il faut
un village entier ».
« Ne vous laissez pas voler l'amour pour
l'école ! »
Enfin, le Pape aime l'école car « elle nous éduque
au vrai, au beau et au bien, trois valeurs qui vont ensemble. L'éducation ne peut
pas être neutre, elle enrichit ou elle appauvrit. A l'école, on n'apprend pas seulement
des connaissances, mais aussi des habitudes et des valeurs. Une défaite propre est
plus belle qu'une victoire sale » a-t-il fait répéter à la foule. Les trois valeurs
du vrai, du bien et du beau répondent à un autre tryptique a conclu François, celui
des « langages de l'esprit, du cœur et des mains ».
En février dernier,
le pape François assurait que « le chantier de l’éducation » était « grand
ouvert », rappelant que l’Eglise y avait toujours été présente à travers ses institutions
et ses projets. « Aujourd’hui, affirmait-il aux membres de la Congrégation
pour l’éducation catholique, il faut stimuler encore davantage cet engagement à
tous les niveaux et renouveler la tâche de tous les sujets qui y sont engagés, dans
la perspective de la nouvelle évangélisation ».