(RV) Ce vendredi 9 mai, c’était la Fête de l’Europe et à cette occasion, quelques
initiatives de prières ont été organisées. Mais à quelques jours des élections européennes,
alors que l’on assiste à une montée en force dans les sondages des listes eurosceptiques,
la mobilisation des chrétiens reste faible.
Des catholiques pratiquants, comme
Robert Schuman, figurent parmi les pères fondateurs de l’Union européenne, et les
évêques du continent continuent à se prononcer clairement en faveur de la construction
européenne. Mais c’est indéniable : l’enthousiasme pro-européen des chrétiens s’est
atténué. Selon Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg, la paix et peut-être
le confort nous ont pu endormir, même s’il reconnaît que l’Europe donne parfois l'impression
d'une grande bureaucratie. Il est vrai aussi que Bruxelles est devenu le bouc émissaire
de tous les ratés des politiques nationales.
La COMECE appelle chaque citoyen
à voter
D’autre part, beaucoup de chrétiens regrettent la prédominance
culturelle et politique de l’Union Européenne qu’ils perçoivent souvent comme contraire
à leurs convictions, comme le droit à la vie, l’objection de conscience ou encore
la justice sociale. En France, le Secours catholique a d’ailleurs profité de ce scrutin
pour plaider en faveur d’une Europe plus sociale et solidaire à l’écoute des plus
démunis.
Au mois de mars, envers et contre tout, la Commission des épiscopats
de la Communauté européenne (COMECE) a réaffirmé son soutien au projet européen, encourageant
tous les citoyens de l’Union non seulement à se rendre aux urnes du 22 au 25 mai prochains
mais aussi à engager un dialogue constructif avec leurs élus. Reste à savoir si les
évêques parviendront à se faire entendre.