L'avocat Rashid Rehman, activiste en faveur des droits fondamentaux, a été tué mercredi
dernier, dans le cadre d’une exécution ciblée dans son studio à Multan. Des hommes
armés ont fait irruption, le tuant et blessant un collègue et un client. Rehman était
un musulman connu pour son opposition à la loi sur le blasphème. Dans sa carrière,
il avait défendu de nombreuses victimes et il représentait actuellement Junaid Hafeez,
musulman accusé de blasphème, enseignant près la Bahauddin Zakariya University. Rehman
était également le coordinateur de l’ONG Human Rights Commission of Pakistan (HRCP)
à Multan et avait fait l’objet de menaces depuis quelques mois.
Poursuite
de l'engagement pour les droits fondamentaux
Condamnant le grave homicide,
Maître Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien, défenseur des droits fondamentaux et
responsable de l’ONG LEAD (Legal Evangelical Association Development), rappelle: «
Les avocats qui représentent des inculpés pour blasphème et soutiennent l’existence
d’un recours abusif à la loi sont souvent menacés de mort par les extrémistes. Nombre
d’entre eux ont dû quitter le pays ». Toutefois, affirme-t-il, « les menaces
et les incidents mortels ne parviendront pas à décourager notre engagement en faveur
de la sauvegarde des droits fondamentaux et des minorités au Pakistan ».(apic/fides)