Au cours de son habituelle messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte Marthe
au Vatican, le Pape François a, dans son homélie, indiqué que les Saints ne sont pas
des héros mais des pécheurs qui suivent Jésus sur le chemin de l’humilité et de la
croix et qui se laissent sanctifier par lui car personne ne se sanctifie soi-même.
Partant des lectures du jour, le Pape François explique pourquoi l’Eglise est appelée
« Sainte alors que ses membres sont des pauvres pécheurs : L’Église est sainte
car elle est l’épouse de Jésus Christ qui l’aime, la sanctifie tous les jours par
son sacrifice eucharistique. Nous sommes des pécheurs mais dans une Église sainte.
Et nous aussi, nous nous sanctifions par cette appartenance à l’Église : nous sommes
les enfants de l’Église et la Mère Église nous sanctifie par son amour, par les Sacrements
de son époux. Dans cette Église sainte, poursuit François, le Seigneur choisit
certaines personnes pour mieux montrer la sainteté, pour montrer que c’est lui qui
sanctifie. La sainteté est un don de Jésus à son Église. Il choisit des personnes
à travers lesquelles on peut clairement voir son œuvre de sanctification. Dans
l’Évangile- observe le Pape- il y a de nombreux exemples de saints : il y a Madeleine
dont Jésus avait chassé sept démons. Il y a Matthieu qui trahissait son peuple et
prenait son argent pour le donner aux romains, il y a Zacharie et tant d’autres qui
montrent à tous quelle est « la première règle de la sainteté, à savoir, que le
Christ grandisse et que nous diminuions ; notre humiliation afin que le Seigneur grandisse.
Ainsi, le Christ choisit Saul qui est un persécuteur de l’Église : le Seigneur
l’attend. Il l’attend et lui fait sentir son pouvoir. Saul devient aveugle et obéit
et, de grand qu’il était, il devient comme un enfant : il obéit ! La différence
entre les héros et les saints- conclut le Pape François- c’est le témoignage, l’imitation
de Jésus Christ. Parcourir le chemin de Jésus Christ, celle de la croix. Et beaucoup
de saints finissent aussi humblement. Le Pape François donne en exemple le Saint Jean
Paul II. Le grand athlète de Dieu, le grand guerrier de Dieu finit anéanti par la
maladie, humilié comme Jésus. Si nous ne nous laissons pas convertir le cœur par
le chemin de Jésus ; porter la croix tous les jours et laisser Jésus grandir; si nous
ne parcourons pas cette voie, nous ne serons pas saints. Mais si nous parcourons ce
chemin, nous donnerons tous un témoignage de Jésus Christ qui nous aime tant. Et nous
donnerons le témoignage que, bien que nous sommes pécheurs, l’Église est sainte. C’est
l’épouse de Jésus