BENIN : Les chefs religieux s’engagent pour une culture de la paix
Plusieurs responsables religieux dont des catholiques, protestants, évangélistes,
christianismes célestes, des musulmans, et adeptes des religions endogènes se sont
rassemblés le 03 mai dernier dans la salle polyvalente des Tours jumelles administratives
de Cotonou. C’était à l’occasion de la sortie de la publication de l’ouvrage de
Ligaly Youssouf, Imam adjoint de la mosquée centrale de Cadjèhoun. Un ouvrage intitulé
: « Dialogue interreligieux, qu’en dit l’islam » ?
Privilégier le « vivre-ensemble
»
A cette rencontre, les uns et les autres, de Ligali Issiaka, Imam de
la mosquée centrale de Cadjèhoun au pasteur de l’église du Christianisme céleste Philibert
Kpanou en passant par le protestant Nicodème Alagbada et Dah Gbèdiga Adoko des religions
endogènes qui a d’ailleurs proposé à l’assistance la création d’une Chambre interreligieuse
parlementaire pour éviter à jamais au Bénin la guerre, tous ont plaidé pour un vivre-ensemble,
pour une culture des rapports de bon voisinage entre toutes les confessions religieuses
et pour l’entretien de la cohésion sociale dans un climat de liberté de choix et de
conscience. Pour y parvenir, plusieurs messages pour l’édification de la paix ont
été délivrés respectivement par chacune des délégations représentées à la rencontre.
L’Eglise
catholique œuvre au sein des autres religions pour la paix entre les croyants
Pour
le Père Justin Bocovo conduisant la délégation de l’Eglise catholique composée du
secrétaire du Nonce Apostolique près le Bénin et le Togo et des secrétaires de la
conférence épiscopale du Bénin, « la présence des prêtres en ces lieux témoigne de
la volonté manifeste de l’Eglise catholique de travailler pour la paix entre les croyants
et la fraternité universelle qui exclut toute discrimination ».
A sa suite,
Ligali Issiaka, Imam de la mosquée centrale de Cadjèhoun a plaidé pour un vivre-ensemble
entre les religions dans un climat de liberté de choix et de conscience. Définissant
le dialogue interreligieux, le protestant Nicodème Alagbada a affirmé qu’il est un
antidote efficace contre les conflits religieux et un moyen de lutte contre la dépersonnalisation
de l’autre. Pour sa part, Dah Gbèdiga Adoko des religions endogènes a suggéré la création
d’une Chambre interreligieuse parlementaire pour éviter à jamais au Bénin la guerre.
Le pasteur Philibert Kpanou quant à lui est pour la culture des rapports de bon voisinage
entre toutes les confessions religieuses et pour l’entretien de la cohésion sociale.
Accepter
les différences
Avant la vente aux enchères de l’ouvrage, la décoration
de son auteur par les religions traditionnelles et la séance de dédicace qui a suivi,
l’écrivain Youssouf a présenté à l’assistance la quintessence de son livre dans lequel
il confesse que « les frères des autres religions religieuses sont, non seulement
des frères qui doivent s’accepter dans leurs différences mais aussi des personnes
devant désormais dire non à cette affirmation selon laquelle l’Islam est la religion
des fanatiques, de la violence verbale et physique, et n’est guère favorable à un
dialogue interreligieux ».