2014-05-08 16:15:35

Le Pape : La docilité à la voix de Dieu, nous permet de mieux évangéliser


Le Pape François a présidé ce jeudi la messe en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Dans son homélie, François a souligné l’attitude de ceux qui sont appelés dans l’Eglise à administrer les sacrements.
Ces derniers, doivent laisser de l’espace à la grâce de Dieu et ne pas mettre d’obstacles de type « bureaucratique » qui empêcherait une personne de rencontrer Dieu. « Celui qui fait l’évangélisation, c’est Dieu . »
Le modèle auquel le Pape se réfère est celui de Saint Philippe qui, dans la première lecture du jour tirée des Actes des Apôtres, définit clairement les qualités du chrétien : docilité à l’Esprit saint, dialogue, confiance dans la grâce.

Personne ne peut annoncer Jésus Christ : au mieux, il s’annoncera lui-même

Sa docilité se manifeste lorsque l’Esprit Saint demande à Philippe d’interrompre ses activités et de rejoindre le char sur lequel le ministre de la reine d’Ethiopie voyage entre Jérusalem et Gaza.
« Philippe obéit. Il est docile à l’appel du Seigneur ». Il a certainement délaissé toutes les choses qu’il était en train d’accomplir, explique le Pape car à cette époque les Apôtres étaient vraiment très occupés à évangéliser. Philippe se met donc en route et « cela nous montre que sans cette docilité à la voix de Dieu, personne ne peut évangéliser. Personne ne peut annoncer Jésus Christ : au mieux, il s’annoncera lui-même. C’est Dieu qui appelle Philippe et qui le met en chemin ».

La rencontre avec le ministre éthiopien est pour Philippe, l’occasion d’annoncer l’Evangile. Mais l’annonce de la Bonne nouvelle n’est pas un enseignement « qui viendrait du haut et s’imposerait », explique le Pape. « C’est un dialogue que l’Apôtre a la délicatesse de commencer en respectant la sensibilité spirituelle de son interlocuteur » qui lit sans le comprendre un verset du prophète Isaïe. « On ne peut pas évangéliser sans dialogue. On ne peut pas. Il faut commencer à partir de là où la personne à évangéliser, se trouve ».

Apprendre à perdre le temps pour bien faire

Et le Pape met en scène un fidèle s’interrogeant : « Mais mon père, on perd ainsi tant de temps, parce que chacun a son histoire, ses idées » et François de lui répondre : « Eh bien, perd ce temps… Plus Dieu a perdu de temps à créer le monde, plus il l’a bien fait ! ». Le Pape insiste sur le dialogue et le temps passé avec cette personne que Dieu « veut que tu évangélises ».

Les paroles de Philippe suscitent l’envie chez le ministre éthiopien d’être baptisé, et au premier ruisseau qu’ils rencontrent, le baptême a lieu. Avec ce sacrement, Philippe remet l’Ethiopien dans les mains de Dieu et de sa grâce. Et note le Pape, à son tour, « le ministre éthiopien sera en mesure de générer la foi, peut-être que cela nous fait mieux comprendre encore que celui qui fait l’Evangélisation, c’est Dieu ».

La grâce est plus importante que toute la bureaucratie

« Pensons donc à ces trois temps de l’évangélisation » : la docilité pour évangéliser, faire ce que veut Dieu en dialogue avec les personne, en partant de là où elles en sont dans leur vie et s’en remettre à la grâce. « La grâce est plus importante que toute la bureaucratie. Tant de fois nous, dans l’Eglise, sommes une machine à fabriquer des empêchements pour la personne ne puisse pas arriver à la grâce. Que le Seigneur nous aide à le comprendre ».







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