2014-05-07 15:05:45

Solidarité et fraternité dans le monde du travail


(RV) Est-ce que la solidarité et la fraternité peuvent faire partie des décisions qui concernent le monde des affaires ? C’est le thème au centre du rendez-vous annuel international promu par la fondation Centesimus Annus-Pro Pontifice. La conférence se tient, au sein de la cité du Vatican, depuis ce jeudi et jusqu'au 10 mai prochain, dans la nouvelle salle du synode, au-dessus de la salle Paul VI.

Dans son discours adressé l'année dernière aux membres de la fondation, le Pape demandait de réfléchir sur les espaces concrets que la solidarité peut prendre dans la vie économique. « Nous avons choisi de prendre cette réflexion comme fil conducteur de la rencontre de cette année » explique Domingo Sugranyes Bickel, Président de la Fondation Centisimus Annus-Pro Pontifice, en présentant l’initiative.

Evolution du marché du travail

La réflexion, animée par les représentants de l’académie, les entrepreneurs et les représentants du monde ecclésial provenant de divers pays, partira d’une vision globale des tendances économiques actuelles, avec un regard particulier sur la question de la création d’opportunités de travail. Ensuite, une série de questions seront posées au sujet de problèmes de première importance dont : l’augmentation des différences entre des métiers très qualifiés d’un côté et des métiers peu qualifiés de l’autre ; la diminution de la classe moyenne, c’est-à-dire des employés et des travailleurs traditionnels de l’industrie : le passage, après presque un siècle, de la perception et de la mesure des inégalités fondées sur le binôme « pays en voie de développement et pays sous-développés », à une époque où les inégalités se mesurent à l’intérieur de chaque pays.

« Sur cette toile de fond, constituée de faits nouveaux et inconnus, poursuit le Président de la Fondation, nous approfondirons ce que peut signifier la solidarité ou son absence dans l’économie et dans la vie sociale, en considérant la question en termes théoriques et pratiques : affrontant ainsi, par exemple, des thèmes comme celui de la lutte contre l’économie du crime ou celui de l’organisation efficace de programmes d’aide sociale. Enfin, nous analyserons la manière dont les entrepreneurs considèrent la solidarité et la fraternité dans leurs propres activités ».

Tout cela fera l’objet d’une discussion dans des groupes de travail dont les résultats seront restitués en session plénière à la fin de la convention.

Des hommes, et non des machines

« Comme responsables des activités économiques, ajoute Sugranyes Bickel, nous savons que dans nos organisations, il y a des hommes et des femmes et non pas des machines ou « des entités mécaniques théoriques » comme le « homo oeconomicus », fruit de certaines théoriques classiques, perçues comme idéologie. Nous travaillons avec des personnes, c’est-à-dire des êtres capables de générosité et de gratuité. Il ne suffit pas que l’entreprise soit éthiquement responsable et participative. Les problèmes actuels dépassent le niveau macro-économique et il faut un changement de priorité au niveau collectif. Dans ce changement-conclu le Président- la doctrine sociale de l’Église peut apporter de nouvelles idées, libérées des liens idéologiques et au-delà des intérêts des parties. C’est l’entreprise ambitieuse à laquelle nous invite le Pape François et nous cherchons de suivre son pas rapide.

Au cours de l’année 2014, d’autres rendez-vous internationaux sont au programme de la Fondation : un séminaire à Dublin sur la réforme financière et le bien commun et une rencontre à New York dédié aux questions urgentes de la pauvreté et de la responsabilité de protéger les populations les plus pauvres. A ce sujet, la Fondation entend réaliser un document contenant les conclusions et une série de recommandations à présenter au Saint-Père et à diffuser auprès des universités, des organisations économiques et des centres d’études.









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