Les évêques burundais encouragés au dialogue social et politique
« Je ne peux que vous encourager à prendre toute votre place, et vous le faites
déjà, dans le dialogue social et politique, et à rencontrer sans hésiter les pouvoirs
publics ». Des paroles adressées par le Pape François aux évêques du Burundi qu'il
recevait ce lundi au Vatican pour leur visite ad limina. Dams ce message qu'il leur
a remis, le Pape déclare encore : « Les personnes en charge de l’Autorité ont,
les premières, besoin de votre témoignage de foi et de votre annonce courageuse des
valeurs chrétiennes afin qu’elles connaissent davantage la doctrine sociale de l’Église,
en apprécient la valeur et s’en inspirent dans la conduite des affaires publiques.
»
Le Pape appelle par ailleurs à une authentique conversion des cœurs à l’Evangile,
seule capable de pouvoir incliner les hommes à l’amour fraternel et au pardon, après
les terribles conflits qu’a connu le Burundi. « Votre pays, en effet, a connu,
dans un passé encore proche, de terribles conflits ; et le peuple burundais demeure
trop souvent divisé, de profondes blessures ne sont pas encore refermées.»
La
formation humaine et chrétienne de la jeunesse, une priorité
Le Pape François
encourage ensuite les évêques burundais à privilégier « la formation, tant humaine
que chrétienne, de la jeunesse qui est une clé d’avenir dans un pays où la population
se renouvelle vite ; je sais qu’elle est l’une de vos priorités. Dans un monde en
voie de sécularisation il est nécessaire de donner aux nouvelles générations une vision
authentique de l’existence, de la société, de la famille. Je vous encourage à persévérer
encore dans l’œuvre éducative que vous accomplissez déjà de manière considérable :
le nombre d’écoles catholique est important, l’enseignement dispensé est de qualité.
»
«Faites tout votre possible pour que, à tous les niveaux, les formateurs
soient eux-mêmes solidement enracinés dans la foi et la pratique de l’Évangile. N’hésitez
pas à faire en sorte que le plus grand nombre possible de jeunes puisse bénéficier
de l’annonce de la foi, y compris dans les établissements publics ; que l’Église soit
aussi présente dans l’enseignement supérieur et les Universités, afin de sensibiliser
aux valeurs chrétiennes les responsables de la société à venir, afin qu’elle soit
plus humaine et plus juste. »
Le Saint-Père rappelle enfin que le Burundi
a connu une histoire récente difficile, traversée par la division et la violence,
dans un contexte de grande pauvreté qui malheureusement perdure. « Malgré cela,
écrit-il aux évêques, les efforts courageux d’évangélisation que vous déployez
dans votre ministère pastoral portent de nombreux fruits de conversion et de réconciliation.
» Et le pape François d’inviter les évêques burundais « à ne pas faiblir dans
l’espérance, mais à aller courageusement de l’avant, avec un esprit missionnaire renouvelé
».