Au Vatican, conseils et commissions sont au travail
(RV) Les réformes engagées depuis le début du pontificat du Pape François commencent
à entrer dans le concret. Outre la réunion du Conseil des cardinaux, qui poursuit
ses travaux de réflexion et d’audit de toutes les instances du Saint-Siège, les nouveaux
conseils ou commissions créés ces derniers vont tenir leur première réunion dans les
jours à venir.
Le Conseil des cardinaux poursuit ses travaux autour du Pape
et conclut ses travaux ce mercredi. Au cœur des dernières discussions, le prochain
synode des évêques sur la famille qui se tiendra en octobre au Vatican. Les cardinaux
ont rencontré à cet effet le cardinal Lorenzo Baldisseri, le Secrétaire général du
Synode, qui leur a rendu compte de l’avancée des travaux. Les huit cardinaux et le
Secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin, ont également préparé le travail qui devra
être accompli d’ici leur prochain rendez-vous, début juillet.
Le nouveau Conseil
pour l’Economie se réunira pour la première fois pendant toute la journée du vendredi
2 mai, dans la salle Bologna du palais apostolique. Ses membres rencontreront le Pape
François qui leur adressera un salut introductif. Ils évoqueront les statuts du conseil
et planifieront leur travail à venir.
La nouvelle Commission pour la protection
des mineurs se réunira pour la première fois au Vatican de ce jeudi 1er mai au samedi
3 mai, à la Maison Sainte-Marthe. Ses membres devraient réfléchir à la nature et aux
objectifs de la Commission, ainsi qu’à son intégration avec les représentants de toutes
les parties du monde. Le Pape François doit également rencontrer les membres de cette
commission.
Annoncée par le cardinal américain Sean O’Malley le 5 décembre
à la presse, cette Commission comprend huit membres dont quatre femmes laïques, spécialistes
de la maltraitance d’enfants. Parmi elles, la pédopsychiatre française Catherine Bonnet
qui a travaillé en Bosnie et au Rwanda. Son expérience de l’enfant et de sa fragilité
en fait une des grandes spécialistes internationales. Fait également partie de cette
commission l’irlandaise Marie Collins, elle-même victime, dans son enfance, d'abus
sexuels de la part d'un prêtre qu'elle a porté devant la justice en 1997. Elle est
la fondatrice d'une ONG qui porte son nom et offre aide et assistance légale aux victimes
d'abus et à leurs familles. La nouvelle commission adoptera une approche multiple
du fléau de la pédophilie, de la prévention au suivi pénal, de l’éducation à la mise
en place de meilleures pratiques