2014-04-30 17:23:51

Alstom, la pilule ne passe pas


(RV) Entretien - C’est un psychodrame comme la France les aime. L’un des fleurons de l’industrie nationale, Alstom, présent dans plusieurs secteurs comme l’énergie et les transports, veut se séparer de sa branche énergie, connue surtout pour les turbines équipant des centrales thermiques. Son PDG, Patrick Kron, assume le démantèlement de son entreprise en préférant céder cette branche à l’Américain General Electric.

Stupeur dans un premier temps, puis colère du gouvernement français. Depuis 2012, et l’élection de François Hollande, le « redressement productif » de la France est en effet un des cris de guerre lancé pour relancer l’activité économique et l’emploi dans l’Hexagone. Une telle nouvelle a donc eu un effet dévastateur alors que le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, peine à convaincre sa propre majorité, du bien fondé d’un Pacte de Stabilité qui doit permettre aux entreprises, petites ou grandes, de retrouver la voie de la croissance.

Dans un pays où, historiquement, l’Etat a toujours compter pour soutenir ou élaborer une politique industrielle, voir partir dans les mains d’étrangers une entreprise réputée dans son secteur, est toujours douloureux. L’affaire Alstom apparaît donc comme le dernier épisode de la désindustrialisation de la France. Mais cette impression doit être nuancée selon Pierre Olivier Rouaud, grand reporter au magazine Usine Nouvelle : RealAudioMP3

Propos recueillis par Xavier Sartre





















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