Les pèlerins français réunis autour de leurs évêques pour les canonisations
(RV) La canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II est un événement pour tous
les catholiques du monde entier et même bien au-delà d’eux. Elle est suivie avec émotion
et enthousiasme notamment en France. Les deux futurs saints étaient francophiles et
connaissaient bien la France. Jean XXIII fut nonce apostolique à Paris durant neuf
ans et Jean-Paul II s’est rendu à huit reprises dans l’Hexagone durant son pontificat,
à peine moins que la Pologne, son pays natal.
Mgr Georges Pontier, président
de la Conférence des évêques de France et archevêque de Marseille, présent à Rome
pour les canonisations et ayant présidé samedi après-midi un temps de prière avec
les pèlerins français, nous parle avec Cyprien Viet, de la joie des catholiques
de France en ce moment exceptionnel de la vie de l’Eglise
Depuis
vendredi matin la communauté chrétienne française de Rome accueille les pèlerins francophones
et du monde entier. Les cinq églises françaises de la capitale italienne leur proposent
pendant trois jours des parcours spirituels, historiques et artistiques. Audrey
Radondy et Esther Vazeux sont allées dans le centre de Rome, à l'église Saint-Louis-des-Français,
pour les rencontrer :
Sur le parvis
de l'église, une équipe de bénévoles en t-shirts blancs accueillent les pèlerins.
Certains demandent des informations sur les évènements prévus, d'autres font la queue
pour admirer les tableaux de l'église. Marie-José vit à Rome. Elle est l'une des bénévoles
pour la matinée. « Mon travail consiste essentiellement à mettre une Marianne,
un tampon sur le passeport des pèlerins, et nous renseignons également les pèlerins
en fonction de ce qu'ils veulent faire, s'ils veulent voir les peintures du Caravage
ou participer à une messe ».
Et parmi les nombreux pèlerins en quête d'informations,
il y a Charles-Edouard, originaire de Paris. Il a prévu de se lever samedi dans la
nuit pour être au plus près de la place Saint-Pierre. En attendant, il va profiter
du beau temps. « On va se balader et après visiter Rome, les églises et si possible
faire une veillée le soir en fonction de ce qu'il y a d'organisé », précise- t-il.
Héritage pour les nouvelles générations
Claire et son mari
sont venus avec leurs six enfants. La petite dernière a six mois. Après un pèlerinage
à Jérusalem, ils tenaient à venir en famille à Rome pour cet évènement. « On se
considère de la génération de Jean-Paul II. Avec mon mari on a fait beaucoup de choses
autour de lui. Et donc c'était important que nos enfants découvrent l'Église universelle
et toute l'histoire de Jean-Paul II », explique-t-elle. Joseph est l'aîné, il
a neuf ans. Même s'il ne l'a pas connu, il a beaucoup entendu parler de Jean-Paul
II. « C'est un Saint, un chrétien, un grand Pape. Je connais bien sa vie, il est
allé voir Mère Thérésa, pour moi il est important ». Comme pour Joseph, ces canonisations
seront l'occasion de transmettre l'héritage de ces deux Papes aux nouvelles générations,
un livret a même été spécialement créé pour eux pour les accompagner jusqu'à dimanche.