Il y a 800 ans naissait Saint Louis, modèle de roi chrétien
(RV) Le 25 avril 1214 est le jour de la naissance et du baptême à Poissy, près de
Versailles, de celui qui deviendra roi de France sous le nom de Louis IX et qui sera
canonisé à la fin du XIII° siècle. 800 ans après, le diocèse de Versailles se souvient
et en tire des enseignements pour aujourd’hui. Une « année Saint Louis » a ainsi été
proclamée pour rappeler aux chrétiens que le baptême est à vivre. Saint Louis a laissé
la grâce de son baptême se développer tout au long de sa vie dans les conditions précises
de son époque, certes différente mais pas moins facile que la nôtre.
Si l’évêque
de Versailles tient à proposer le modèle de saint Louis à ses fidèles, c’est parce
que son baptême n’est pas resté un acte sans suite. Saint Louis, souligne Mgr Aumônier,
a cherché à vivre en chrétien, à assumer son devoir de roi en chrétien … Il l’a fait
compte tenu de son époque, parfois en s’opposant aussi à la culture ambiante. Chef
d’Etat à une époque où le pouvoir était concentré en un seul homme, Louis IX n’a pas
échappé aux difficultés inhérentes à l’art de la politique : susciter l’adhésion mais
entendre les critiques, favoriser le consensus mais savoir dire non, vouloir la paix
mais savoir faire la guerre.
La sainteté n'est pas la perfection
Le
roi saura même s’opposer respectueusement mais fermement au Pape lorsque ce dernier
empiètera sur le pouvoir royal. Le roi Louis assistait à deux messes par jour, une
première pour communier, la suivante pour … « rendre grâce », récitait la liturgie
des heures, portait un cilice, se confessait souvent et se rendait régulièrement à
l’abbaye de Royaumont. Cependant, la sainteté n’est pas la perfection, relève encore
l’évêque de Versailles. Saint Louis a fait des erreurs et ses actes de gouvernement
ne sont pas infaillibles. Ce ne sont pas les décisions d’un homme qui sont canonisées,
mais la personne elle-même.
Une réflexion actuelle alors que malgré l’adhésion
écrasante que Jean-Paul II recueille dans le monde, des voix s’élèvent pour critiquer
son attitude et ses décisions concernant notamment la théologie de la libération,
la lutte contre la pédophilie dans l’Eglise, la centralisation de l’Eglise, des nominations
malheureuses et le pouvoir personnel.