2014-04-23 15:57:21

L’Afrique en bref, mercredi 23 avril 2014


RD Congo : Au moins 37 personnes tuées
Au moins 37 personnes ont été tuées mardi dans le sud-est de la République démocratique du Congo lors du déraillement d'un train dont la locomotive se serait emballée, a-t-on appris mercredi de source officielle.
37 personnes sont mortes, mais la police semble dire qu'il doit y en avoir plus", a déclaré le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, précisant que le drame est survenu près de Kamina, une localité à quelque 600 kilomètres de Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga.
Egypte : Mort d’un général de police
Un général de la police a été tué mercredi dans l'explosion d'une bombe au Caire, nouvel attentat visant les forces de l’ordre dans une Egypte théâtre d'une répression visant les partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, a annoncé la police.
L’engin était placé sous la voiture du général de brigade Ahmed Zaki, haut responsable de la police anti-émeute, une unité toujours aux premiers rangs des forces de l'ordre dans la répression des manifestations des pro-Morsi.
Il s'agit de la cinquième attaque visant la police en une semaine, et Monsieur Zaki est le troisième général tué depuis le début de l'année dans des attentats revendiqués principalement par des groupes islamistes armés disant s’inspirer d'Al-Qaïda.
Mali : Nomination de Modibo Keïta
Un ancien Premier ministre malien, Modibo Keïta, a été nommé haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour le dialogue inclusif inter-malien, en particulier avec la rébellion touareg du Nord.
Par ailleurs, le gouvernement malien a qualifié d’acte odieux, la mort de l'otage français Gilberto Rodriguez Leal, annoncée mardi par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest, Mujao, un groupe jihadiste qui avait revendiqué son enlèvement.
Angola : Nomination d’un ministre de la Défense
Le président angolais José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis bientôt 35 ans, a nommé mercredi un ancien secrétaire général du parti au pouvoir, João Lourenço, au poste de ministre de la Défense.
Actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale, M. Lourenço prend à 60 ans la tête d’un ministère clé en Angola, qui dispose d'un des trois plus importants budgets du gouvernement avec la Construction et l’Intérieur.
Général de division à la retraite, le nouveau ministre a été secrétaire général du MPLA, le parti au pouvoir, de 1998 à 2003, avant d'être écarté par le président angolais.
Il remplace Cândido Pereira dos Santos Van-Dúnem, nommé ministre des Anciens Combattants.
Ces changements interviennent après le limogeage en novembre 2013 du chef des services de renseignement et de sécurité de l’Etat dont certains agents seraient impliqués dans la mort de deux opposants au régime.
Centrafrique : Libération de journalistes emprisonnés
En Centrafrique, les deux journalistes centrafricains emprisonnés à Bangui pour outrage, diffamation et incitation à la haine dans des articles visant la présidente de transition Catherine Samba Panza, ont été remis en liberté provisoire, a annoncé mercredi une source judiciaire.
Il s'agit d'une libération provisoire qui ne met pas fin à l'action judiciaire toujours en cours, les deux journalistes étant poursuivis pour outrage, diffamation et incitation à la haine, a précisé cette source.
Les directeurs de la publication des quotidiens Le Palmarès et Le Peuple avaient été arrêtés les 7 et 15 avril dernier, avant d'être tous deux déférés à la prison centrale de N'garagba à Bangui où ils étaient détenus.
Selon le dernier classement mondial annuel de l'organisation Reporters sans frontières, paru en février, la liberté de la presse en Centrafrique a considérablement reculé pour atteindre la 109e place sur 180 pays.
Par ailleurs, Une centaine en a été évacuée lundi, 1.300 y croupissent toujours sous la menace des milices anti-balaka: ces musulmans, quasiment les derniers de Bangui, terrés depuis des mois dans le quartier PK-12, espèrent pouvoir bientôt fuir la capitale centrafricaine.
Originaires des quatre coins du pays, ces réfugiés internes ont échoué en décembre au PK-12, le "point kilométrique 12" à la sortie nord de Bangui, un quartier misérable où la mixité religieuse était autrefois réelle mais que quasiment tous les musulmans ont fui, laissant leurs maisons abandonnées.
Kenya : Droits de l’Homme
Toujours à propos des droits de l’homme mais cette fois ci au Kenya, la Fédération internationale des droits de l’Homme, FIDH, et la Commission kényane des droits de l'Homme ont estimé dans un rapport mercredi, qu'en dépit des promesses de campagne du ticket Kenyatta-Ruto, les principes démocratiques et l'état de droit ont été régulièrement violés depuis leur investiture le 9 avril 2013.
Elles critiquent également l'attitude des autorités kényanes envers la Cour pénale internationale, CPI, qui a inculpé, avant leur élection, messieurs Kenyatta et Ruto de crimes contre l'humanité pour leur responsabilité présumée dans les violences meurtrières qui avaient suivi les élections de décembre 2007.
Les ONG dénoncent également la stigmatisation de certaines catégories de personnes, dont les migrants illégaux dans le cadre de cette lutte antiterroriste au Kenya, théâtre ces dernières années de plusieurs attentats, attribués pour la plupart à des partisans des islamistes somaliens shebab.
Ces dernières semaines, les autorités ont mené une importante opération "antiterroriste" visant essentiellement les communautés somalienne et kényane d'ethnie somali, consistant en des rafles de plusieurs milliers de personnes, dont la quasi-totalité ont depuis été libérées sans être inculpées.
Cette opération a été sévèrement critiquée par l'opposition kényane, par de nombreuses ONG - qui ont aussi dénoncé des abus policiers contre des suspects à cette occasion et par le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés, HCR.
La Fédération internationale des droits de l’Homme, FIDH, et la Commission kényane des droits de l'Homme avertissent également de menaces sur les droits des femmes, via une loi sur la mariage autorisant notamment la polygamie sans consentement de la première épouse.
Tunisie : Visite du premier ministre tunisien en France
Le gouvernement tunisien a annoncé mercredi que le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa se rendra en visite officielle en France les 28 et 29 avril prochain.
M. Jomaa a été invité à se rendre à Paris par le Premier ministre français Manuel Valls, et doit rencontrer plusieurs responsables du gouvernement français.
Cette visite vise à renforcer et diversifier les domaines de coopération entre les deux pays, a indiqué le gouvernement tunisien.
M. Jomaa devait se rendre en France il y a près d'un mois mais sa visite avait été repoussée pour des raisons restées sans explication.
Le report était intervenu après la défaite du Parti socialiste français du président François Hollande aux élections municipales, à la suite de laquelle Manuel Valls a succédé à Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre.
Sénégal : Retour d’ Abdoulaye Wade
L’actualité africaine c’est aussi le Sénégal où L'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade est rentré mercredi, après près de deux années passées en France depuis sa défaite à la présidentielle de 2012 pour soutenir son fils et ancien ministre Karim, emprisonné et qui doit être jugé pour enrichissement illicite présumé.
Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans, avait été battu par son ex-Premier ministre Macky Sall au second tour de la présidentielle du 25 mars 2012, obtenant moins de 35% des voix.
Sa volonté de se présenter à un nouveau mandat avait cristallisé les mécontentements et provoqué de violentes manifestations parfois meurtrières dans tout le Sénégal, en particulier à Dakar.
Soudan du Sud-Etats-Unis : Conflit
La présidence américaine a fait part mardi de son horreur devant la spirale de violences au Soudan du Sud, qualifiée d’abomination, après le massacre de centaines de civils par les rebelles sud-soudanais.
Nous sommes horrifiés par les informations en provenance du Soudan du Sud affirmant que des combattants alliés du chef rebelle Riek Machar ont massacré des centaines de civils innocents à Bentiu, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Lundi, la Mission de l'ONU au Soudan du Sud avait nommément accusé les rebelles sud-soudanais menés par l'ancien vice-président Riek Machar d'avoir tué, sur des critères ethniques, plusieurs centaines de civils à compter du 15 avril, date à laquelle la rébellion affirmait avoir repris le contrôle de la localité de Bentiu dans le nord.
AFP/RV







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