Commentaire de l'Evangile du dimanche 27 avril

(RV) Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 27 avril, deuxième dimanche de Pâques. Evangile selon Saint Jean 20, 19-31: « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Ecoutez le commentaire du Père Pascal Montavit

En ce deuxième dimanche de Pâques, nous méditons sur la visite de Jésus Ressuscité aux disciples, apeurés et réunis dans un lieu où les portes sont verrouillées. Jésus leur donne la paix et les envoie en mission. Voyons cela plus en détail.

Les deux premières paroles de Jésus ressuscité sont : « la paix soit avec vous » (Jn 20,19.21). Jésus répète par deux fois cette salutation parce qu’il vient chasser la peur qui emprisonne les cœurs des disciples pour y mettre sa joie. En ce jour, nous sommes appelés à entendre cette salutation pour nous-mêmes. Le Christ est ressuscité. Il vient chasser toute peur qui pourrait nous tenir prisonniers et nous empêcher de nous réjouir à la vue du Seigneur ressuscité. Offrons-lui nos craintes de l’avenir, du regard des autres, de nous-mêmes pour entrer dans l’assurance que le Seigneur est fidèle et que jamais il ne nous fera défaut.

Ce qui pourrait surprendre est la rapidité avec laquelle Jésus envoie ses disciples de suite après sa salutation : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jn 20,21). Le temps accordé aux disciples pour se réjouir simplement de la présence de Jésus parmi eux est bref. Aussitôt, ils sont envoyés. En effet, la joie qui les habite, pour demeurer, a besoin d’être communiquée, partagée aux nations qui attendent, sans le savoir, cette bonne nouvelle. Lorsque Jésus envoie les disciples, il leur donne aussi un pouvoir : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20,22-23). Jésus envoie donc les disciples, avec la force de l’Esprit Saint et avec le pouvoir de pardonner les péchés. Quelle folie ! Jésus a confié aux hommes le pouvoir de pardonner. C’est un bien grand mystère. Tout comme celui de l’Eucharistie, il nous dépasse complètement. Mais l’Esprit Saint est là pour nous faire entrer, petit à petit, dans le mystère de l’Amour de Dieu pour les hommes, dans le mystère de sa Miséricorde qui souhaite rejoindre tout homme.

Vient ensuite l’épisode de Thomas qui était absent ce jour là. Il déclare que s’il ne met pas son doigt à l’endroit des clous et sa main dans le côté de Jésus, il ne croira pas. Et pourtant, une semaine plus tard, à la simple vue de Jésus qui vient à nouveau visiter les disciples, Thomas s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28). Jésus lui propose de le toucher, mais Thomas n’en a plus besoin. Il reçoit l’Esprit Saint et reconnaît en Jésus le Fils de Dieu. L’expérience de Thomas nous enseigne combien il est important de voir Jésus. Bien sûr, nous ne pouvons pas le voir de la même manière que les disciples, il y a deux mille ans. C’est pourquoi Jésus dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20,29). Mais nous pouvons le voir cependant sous la forme de l’hostie. Jésus est présent sur l’autel à chaque eucharistie. Nous pouvons aussi le voir lorsque nous sommes à l’adoration du Saint Sacrement. Nous avons besoin de vivre ces moments pour nous exclamer nous aussi : « Mon Seigneur et mon Dieu ».
En ce dimanche, demandons au Seigneur de pouvoir fixer nos yeux sur lui, de prendre du temps avec lui devant le Saint Sacrement. C’est là que le Seigneur peut accomplir des merveilles dans notre vie.