Des milliers de pèlerins ont participé avec ferveur à la traditionnelle cérémonie
du « samedi des lumières » de la Pâque orthodoxe ce samedi dans la basilique du Saint-Sépulcre
à Jérusalem, sous la haute surveillance de la police. Toutes les portes d'accès à
la Vieille ville ont été fermées pendant plusieurs heures à l'exception de la porte
de Damas, où la foule des pèlerins s'est engouffrée avec difficulté. Ce dispositif
a contraint de très nombreux fidèles à patienter à l'extérieur des murailles de la
Vieille ville, dans le secteur à majorité arabe de la Ville Sainte occupé et annexé
par Israël.
Moment fort du christianisme oriental, ce rite millénaire --symbole
d'éternité, de paix et de renouveau-- a été suivi dans une église bondée, comme chaque
année, prise d'assaut par les pèlerins, en majorité d'Europe de l'Est, notamment de
Russie, mais aussi de la communauté arabe orthodoxe de Terre Sainte. Quelques bousculades
se sont produites entre pèlerins et ecclésiastiques pour se faufiler aux meilleures
places et voir la sortie de la flamme du Tombeau du Christ. Ce rituel remonte au moins
au IVe siècle.
Au milieu de la liesse populaire et au son des cloches, les
pèlerins se sont ensuite pressés pour recueillir la flamme qui, transmise de cierge
en cierge, a enfumé le Saint-Sépulcre avant de parcourir les ruelles de la Vieille
ville. Le « feu nouveau » devait être ensuite porté en procession à Bethléem (Cisjordanie),
tandis qu'une autre flamme sera embarquée à bord d'un avion pour la Grèce et les pays
orthodoxes.
La majorité des chrétiens de Terre sainte est de rite grec-orthodoxe.
Le
Saint-Sépulcre est géré par six Églises chrétiennes, les Grecs orthodoxes, les Catholiques
de rite latin, les Arméniens apostoliques, les Coptes égyptiens, les Syriaques orthodoxes
et les Ethiopiens orthodoxes. Chacune des Églises contrôle une partie soigneusement
délimitée du bâtiment. (AFP)