2014-04-19 07:11:19

La Croix : « monstruosité de l'homme et immensité de la miséricorde de Dieu »


(RV) Le Pape François a présidé vendredi soir le chemin de Croix au Colisée, dans le centre de Rome. Un rendez-vous traditionnel pour les Romains et les pèlerins du monde entier qui viennent revivre les étapes de la Passion du Christ. Près de 40'000 fidèles étaient présents. Cette année, les méditations de ce chemin de Croix ont été écrites par Mgr Bregantini, évêque de Campobasso, bien connu pour ses prises de position contre la mafia calabraise dans le sud de l’Italie.

Face à la Croix, on trouve à la fois « la monstruosité de l'homme » et « l'immensité de la miséricorde de Dieu » a lancé le Pape dans un bref discours à l’issue de cette Via Crucis. La crucifixion de Jésus résume toutes les « injustices, toute l’amertume de la trahison de Judas et de Pierre, toute la vanité des puissants, toute l’arrogance des faux amis » a t-il précisé.

« Dans la Croix, nous voyons la monstruosité de l’homme quand il se laisse guider par le mal, a poursuivi le Souverain Pontife. Mais nous voyons aussi l’immensité de l’amour de Dieu qui ne s’occupe pas de nous selon nos pêchés, mais selon sa miséricorde ».

Blessures du monde contemporain

A chacune des quatorze stations correspondaient les blessures du monde contemporain, les nouveaux crucifiés. Cette année, ouvriers, SDF, immigrés, détenus ou encore anciens toxicomanes ont été invité à porter la croix. Le Pape a demandé de se rappeler des malades, des personnes abandonnés sous le poids de la croix. Pour que sous cette croix, ils trouvent la force de l’espoir, de la résurrection et de l’amour de Dieu.

Selon Mgr Bregantini, la croix d’aujourd’hui est pour lui celle que portent ceux qui souffrent de la crise économique, des cancers dus aux déchets toxiques, de la criminalité, de la drogue, de la surpopulation carcérale, de la corruption.

Autant de maux que le pape François a tenu à souligner. Mais dans ses méditations, l’archevêque italien a voulu aussi mettre en avant quatre figures positives : Simon de Cyrène qui symbolise la solidarité et le bénévolat ; Véronique, la douceur gratuite de ceux qui agissent non pas pour posséder mais pour donner ; les femmes de Jérusalem, dont l’attitude n’est pas la commisération qui écrase mais la compassion qui fait mûrir, la force qui s’enracine dans la douleur de l’autre et la rachète ; enfin l’étreinte entre Marie et Jésus : Mgr Bregantini a voulu y associer toute la douceur et la beauté des mères qui ont perdu un enfant dans un accident ou par un délit mafieux, mais qui sentent que cet enfant n'est pas perdu tant qu'il est aimé.







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