Mgr Twal : « Nous attendons le Pape avec espérance »
(RV) Entretien - Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a souhaité
mercredi devant des journalistes que la visite du pape François en Terre Sainte, du
24 au 26 mai, ne vire pas au « show ». « Nous espérons pour notre communauté
chrétienne qu'elle ne se contentera pas du ‘show’ qui entourera cette visite, mais
qu'elle pourra entendre le message que le Pape veut nous laisser », a affirmé
Mgr Twal.
Notre collègue du programme italien Giada Aquilino a demandé à Mgr
Twal de nous dire ce qu'il attend de cette visite du Pape François, mais aussi son
sentiment sur cette Pâque fêtée cette année en même temps par tous les chrétiens et
par les juifs. Avec pour résultat, une ville de Jérusalem en état de siège
"Espérons
que l’arrivée du Saint-Père va nous aider, bien que sa visite soit une visite pastorale
pour commémorer la rencontre entre Paul VI et le patriarche Athënagoras. Mais certainement
que lors de sa visite, avec ses discours et ses gestes, on aura une dimension politique,
sur l’économie, la situation en Jordanie ou en Syrie, en Palestine et en Israël avec
des murs qui se trouvent dans le cœur de l’homme outre les murs que nous pouvons voir.
Espérons que le Saint-Père, par sa personne, son humilité et sa simplicité, soit lui-même
un message pour les fidèles avant les discours. Et puis, c’est une visite pastorale.
N’attendons pas qu’il vienne pour résoudre tous les problèmes politiques de la région
qui sont tellement grands. Mais nous espérons toujours et nous attendons sa visite
avec joie. Nous sommes préparés dans tous les sens parce qu’il y a des comités qui
travaillent. Espérons que ce soit une visite réussie.
Cette année,
la Pâque catholique se célèbrera en même temps que la Pâque orthodoxe pendant la semaine
de la Pâque juive...
D’un coté, nous sommes contents de fêter tous
ensemble et d’avoir la joie de Pâques tous ensemble mais d’un autre coté, pour Jérusalem,
c’est une confusion totale. Les rues de Jérusalem ne sont pas faites pour tant de
monde. Il y a trop de policiers et de militaires pour la sécurité et pour l’ordre.
Ça enlève un peu l’aspect spirituel normal d’une Pâque joyeuse, calme et sereine avec
tout le monde. Si vous rentrez à Jérusalem, avec ses rues si étroites, avec tant de
policiers, ce n’est pas possible. D’un coté, nous sommes heureux de fêter ensemble
mais de l’autre coté, Jérusalem n’est pas faite pour tous ces gens, sans oublier les
touristes et les pèlerins qui viennent du monde entier."