Le cardinal Parolin dénonce la haine antichrétienne
Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a dénoncé la « haine antichrétienne » dont sont
encore victimes nombre de fidèles ou de religieux, mardi en fin d’après-midi. Lors
d’une prière œcuménique organisée dans la basilique romaine de Sainte-Marie-en-Trastevere,
le cardinal Parolin a également fait mémoire de ceux qui étaient morts pour avoir
renoncé à « se plier au culte des idoles du 20e siècle », parmi lesquelles
le communisme et le nazisme.
Au cours de cette prière, le cardinal Parolin
a évoqué la mémoire des fidèles de toutes confessions chrétiennes qui « souffrent
à cause de l’Evangile », ou ont souffert par le passé. « Beaucoup, a-t-il
rappelé, ont été sacrifiés pour avoir refusé de se plier au culte des idoles du
20e siècle : le communisme, le nazisme, l’idolâtrie de l’Etat et de la race“.
“Beaucoup d’autres sont tombés au cours de guerres ethniques ou tribales“,
a-t-il encore relevé, avant de souligner que certains chrétiens avaient aussi connu
la mort parce qu’ils avaient voulu « rester avec leurs fidèles plutôt que d’abandonner
leur mission ». Ainsi, a continué le secrétaire d’Etat, « des religieux et
des religieuses ont vécu leur consécration jusqu’à l’effusion de leur sang ».
Témoins
d’une autre vision de la vie
« Aujourd’hui encore, en divers endroits,
nombre de nos frères et sœurs restent objets d’une haine antichrétienne », a ensuite
dénoncé le plus proche collaborateur du pape François. Et le haut prélat d’expliquer
qu’ils « ne sont pas persécutés car on leur reprocherait un pouvoir mondain, politique,
économique ou militaire, mais justement parce qu’ils sont les témoins tenaces d’une
autre vision de la vie, faite d’abaissement, de service, de liberté, à partir de la
foi ».
« Là où la haine semblait polluer toute l’existence» , a
encore expliqué le cardinal Parolin, ces chrétiens « ont manifesté combien l’amour
est plus fort que la mort ». Et parfois, a-t-il ajouté, « c’est seulement le nom
de ‘chrétiens’ qui attire la haine car celui-ci rappelle la force pacificatrice et
humble dont ils sont porteurs, comme tant de volontaires, laïcs ou consacrés, jeunes
et anciens, dont la vie a été fauchée alors qu’ils servaient généreusement l’Eglise
et communiquaient l’enthousiasme de la charité ».
Alors que le cardinal Pietro
Parolin présidait cette cérémonie annuelle organisée par la communauté Sant’Egidio,
parvenait la nouvelle de la mort d’un enfant dans une école chrétienne de Damas (Syrie),
quelques heures plus tôt, victime d’un tir d’obus de mortier. Des tirs rebelles ont
ainsi touché plusieurs écoles d’un quartier à majorité chrétienne du centre de la
capitale syrienne, faisant plusieurs dizaines de blessés, en majorité des enfants.
(apic/imedia)