Les jeunes catholiques sénégalais mobilisés pour la Casamance
La Jeunesse étudiante catholique (JEC) appelle à une action « urgente » en
Casamance. Elle a invité à une action urgente de sensibilisation des communautés dans
les zones de conflit du pays. Il faut éviter que ces tensions ne dégénèrent et ne
provoquent « l’instabilité scolaire et universitaire » et ne mettent en péril
l’avenir des enfants, a estimé la JEC lors d’un séminaire national de formation sur
la prévention et la gestion des conflits, organisé le 12 avril à Dakar.
La
Casamance, au sud, et la région de Kédougou, à l’extrême est, sont les deux zones
de tensions au Sénégal. La Casamance est secouée depuis plus de 30 ans, par un conflit
armé, lié à l’indépendance de la province. La région de Kédougou connaît depuis environs
5 ans, des violences intercommunautaires autour de l’exploitation minière. Des ressortissants
de plusieurs pays d’Afrique et des compagnies minières étrangères s’y sont installés,
provoquant des batailles rangées entre communautés faisant parfois des morts et des
blessés.
Le président de la JEC du Sénégal intervenait le 12 avril, à Dakar,
lors d’un séminaire organisé par la JEC et la Fondation allemande, Konrad Adenauer.
Les jeunes étudiants catholiques du Sénégal veulent contribuer à la dynamique de pacification
et de stabilisation par la formation et la sensibilisation, a souligné leur président.
Cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS), Grégoire Sarr a rappelé les conséquences
destructrices des conflits. Ce qui montre « l'urgence pour les Etats et pour les
peuples de réfléchir ensemble, aux voies et moyens à mettre en œuvre, en vue de recouvrer
une paix et une stabilité perdues ou d’endiguer un conflit ». L’enjeu, selon lui,
est le développement « intégral et durable des communautés ». (apic )