2014-04-11 13:39:32

« Le diable existe, même au XXIème siècle »


(RV) Nous apprenons dans l’Évangile comment lutter contre les tentations du démon. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de la messe célébrée ce matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Le Souverain Pontife a souligné que nous sommes tous soumis à la tentation car le diable ne veut pas de notre sainteté. Et il a répété que la vie chrétienne est vraiment une lutte contre le mal.

« La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le monde ». Le Pape François a débuté ainsi son homélie, consacrée à la lutte contre le démon. Une lutte, a-t-il dit, que doit affronter chaque chrétien. Le démon, a-t-il souligné, « a tenté Jésus de nombreuses fois et Jésus a éprouvé les tentations dans sa vie » comme « les persécutions ». Et il a averti que nous, les chrétiens « qui voulons suivre Jésus », « nous devons bien connaître cette vérité » :

« Nous aussi, nous sommes tentés, nous aussi nous sommes sujets à l’attaque du démon, car l’Esprit du mal ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas de notre témoignage chrétien, il ne veut pas que nous soyons des disciples de Jésus. Et comment procède l’Esprit du mal pour nous éloigner du chemin de Jésus par sa tentation ? La tentation du démon a trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans le piège. Comment procède le démon pour nous éloigner du chemin de Jésus ? La tentation commence doucement mais elle grandit : elle grandit toujours. Elle grandit et contamine un autre, elle se transmet à un autre, elle cherche à être communautaire. Et à la fin, pour tranquilliser l’âme, elle se justifie. Elle grandit, elle contamine et se justifie ».

Le diable a plus d'un tour dans son sac

La première tentation de Jésus, a-t-il observé, « semble quasiment une séduction » : le diable dit à Jésus de se jeter du Temple et ainsi, soutient le tentateur. « Tout le monde dira : Voilà le Messie ! » C’est la même chose qu’il a fait avec Adam et Ève : « C’est la séduction ». Le diable, a dit le Pape, « parle quasiment comme s’il était un maître spirituel ». Et lorsqu’il est repoussé, alors, il grandit : il grandit et revient plus fort. Jésus, a rappelé le Pape, « le dit dans l’Évangile selon Saint Luc : lorsque le démon est repoussé, il déambule et cherche quelques compagnons. Avec cette bande, il revient ». Donc, « il grandit en impliquant d’autres personnes ». C’est ce qui s’est passé avec Jésus, « le démon implique » ses ennemis. Et ce qui semblait « un fil d’eau, un petit fil d’eau, tranquille-a repris le Pape François-devient une marée ». La tentation « grandit et contamine. Et à la fin, elle se justifie ». Le Pape a rappelé que lorsque Jésus prêche dans la synagogue, ses ennemis le diminuent en disant « Mais, c’est le fils de Joseph, le charpentier, le fils de Marie ! Il n’est jamais allé à l’université ! Mais avec quelle autorité parle-t-il ? Il n’a pas étudié ! ». La tentation, a-t-il dit, « nous a tous impliqué contre Jésus ». Et le point le plus haut, « le plus fort de la justification- a relevé le Pape- est celle du prêtre », lorsque il dit : « Ne savez vous pas qu’il vaut mieux qu’un homme meurt » pour sauver « le peuple » ? :

« Nous avons une tentation qui grandit : elle grandit et contamine les autres. Pensons par exemple à un bavardage : j’envie cette personne, cet autre et tout d’abord, j’ai cette jalousie en moi, tout seul et il faut que je la partage, je vais auprès d’une autre personne et je lui dis : « Mais tu as vu cette personne ? »…et elle cherche à grandir et contamine un autre et puis un autre…Mais c’est le mécanisme des bavardages et nous sommes tous tentés de faire des bavardages ! Peut-être que ce n’est pas le cas pour l’un d’entre vous, s’il est saint, mais moi aussi j’ai été tenté par les bavardages ! C’est une tentation quotidienne. Mais elle commence ainsi, doucement comme un fil d’eau. Elle grandit pour contaminer les autres et à la fin, elle se justifie ».

Tous nous sommes soumis à la tentation

Soyons attentifs, a encore dit le Pontife, « lorsque, dans notre cœur, nous ressentons quelque chose qui finira par détruire » les personnes. « Soyons attentifs-a-t-il remarqué-car si nous n’arrêtons pas à temps ce fil d’eau, lorsqu’il grandira et contaminera, il formera une telle marée qu’elle nous amènera seulement à mal nous justifier, comme se sont justifiés ces personnes en affirmant qu’il vaut mieux qu’un homme meurt pour le peuple » :

« Nous sommes tous tentés car la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne est une lutte : une lutte. Parce que le principe de ce monde- le diable- ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas que nous suivions le Christ. Peut-être que quelqu’un d’entre vous peut dire : « Mais, Père, comme vous êtes antique : vous parlez du diable au XXI siècle ! Mais, voyez que le diable existe ! Le diable existe. Même au XXI siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs, n’est-ce pas ? Nous devons apprendre dans l’Évangile comment lutter contre lui ».







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