Le Pape François met en garde contre la pensée unique
(RV) Le Pape François ce jeudi matin nous a offert une homélie des plus intéressantes
lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Centrée
sur les méfaits de la dictature de la pensée unique. « La pensée unique tue la
liberté des peuples, la liberté des gens, la liberté des consciences ». Et le
Pape est parti des lectures du jour pour expliquer comment les pharisiens étaient
complètement fermés au message de Jésus. « C’est là tout le drame du cœur fermé,
le drame de l’esprit fermé, a affirmé le Pape, et quand le cœur est fermé,
ce cœur ferme à son tour l’esprit, et quand cœur et esprit sont fermés, il n’y a plus
de place pour Dieu ».
Le Pape met en garde contre les risques d’avoir
une pensée fermée. « C’est plus grave que d’être simplement têtu », a-t-il
expliqué. « Il y a là une idolâtrie de sa propre pensée. Moi je pense ainsi, et
cela doit être ainsi et pas autrement ». « Les pharisiens avec leur pensée unique
voulaient imposer cette pensée au peuple de Dieu, et c’est pour cela que Jésus les
réprimande :’Vous chargez les épaules de votre peuple de tant de commandements et
vous ne les touchez pas d’un doigt ‘».
« Avec l’esprit fermé, avertissait
le Pape, il n’existe aucune possibilité de dialogue, ni de s’ouvrir aux nouveautés
que Dieu amène avec les prophètes. Ils ont tué les prophètes, ces pharisiens. Ils
ont fermé la porte à la promesse de Dieu. Et quand dans l’histoire de l’humanité nous
trouvons ce phénomène de la pensée unique, combien de malheurs cela entraîne ! » «
Le siècle dernier, nous tous avons connu les dictatures de la pensée unique, qui ont
fini par tuer tellement de gens ».
« Et malheureusement, a regretté
le Pape, aujourd’hui encore existe l’idolâtrie de la pensée unique : ‘Actuellement
il faut penser d’une certaine manière, et si tu ne penses pas comme cela, tu n’es
pas moderne, tu n’es pas ouvert ou pire. ‘ » « Aujourd’hui encore, a conclu le
Pape, la dictature de la pensée unique ressemble à ce qui se passait au temps de
Jésus : elle prend les pierres pour lapider la liberté des peuples, la liberté des
consciences, le rapport des gens avec Dieu, et aujourd’hui Jésus est crucifié une
fois encore ».