Angélus : « La miséricorde de Dieu est sans limite »
(RV) « Il n’y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à chacun de nous
! » : cette phrase, le Pape l’a répétée lors de l’Angélus de ce 5e dimanche de
Carême et a invité chaque fidèle présent place Saint-Pierre à le faire avec lui. «
Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés, qui nous
sépare de lui, la lumière des vivants » a déclaré François, commentant la résurrection
de Lazare narrée dans l’Evangile de ce dimanche. Pour le Pape, cette résurrection
est le plus grand miracle réalisé par Jésus, « un geste trop grand, trop clairement
divin pour être toléré par les grands prêtres, ceux qui prendront par la suite la
décision de tuer Jésus » (cfr Gv 11,53).
Juste avant de ressusciter Lazare,
Jésus a dit à ses sœurs Marthe et Marie « des mots qui sont restés pour toujours
dans la mémoire de la communauté chrétienne » pour le Pape : « Je suis la résurrection
et la vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; tous ceux qui vivent et
qui croient en moi, ne mourront pas pour l’éternité » (Jn 11,25).
François
a ensuite comparé Lazare à chacun de nous. Quand Jésus lui crie devant le tombeau
scellé « Lazare, viens dehors ! », le mort sort avec les pieds et les mains
liés avec des bandes et le visage enveloppé dans un suaire. Pour le Pape, ces bandes
sont nos péchés et Jésus pousse un cri péremptoire qui s’adresse à chacun, pour nous
faire sortir des « tombeaux dans lesquels nos péchés nous ont fait sombrer, des
tombes que nous avons construites avec nos choix mauvais et nos choix de mort
». Jésus nous invite ainsi à la vraie liberté.
« Une vie fausse, égoïste
et médiocre » est une « prison dans laquelle nous nous sommes enfermés
» selon François, et le Christ nous invite à nous défaire des « bandes » de
l’orgueil, qui « nous rend esclaves ».
« Notre résurrection commence
ici, a constaté François, quand nous décidons d’obéir au commandement de Jésus
en sortant vers la Lumière, vers la Vie, quand tombent les masques de nos péchés et
que nous retrouvons le courage de notre dessein original, créé à l’image de Dieu
».