Un maire doit être heureux et proche de son peuple jusqu'à l'épuisement
(RV) Proche de son peuple jusqu'à l'épuisement, mais heureux d'avoir fait son travail
d’administrateur communal avec dévouement et honnêteté. Chaque maire devrait être
ainsi, selon le Pape François, qui a accueilli samedi matin au Vatican une importante
délégation de l'ANCI, l'Association nationale des communes italiennes.
Comment
est un maire à la fin de sa journée de travail ? Fatigué mais heureux d'avoir rempli
ses devoirs au service de la communauté, ou peut-être moins fatigué, mais avec mauvaise
conscience après avoir utilisé sa position à des fins personnelles ? Le Pape s’est
arrêté sur les points positifs et négatifs de ce rôle, dans un discours improvisé,
plus authentique et spontané, fait d'observations et de souvenirs. Un discours qui
rappelle sa vision de l'évêque comme serviteur parmi son peuple. À certains égards,
affirme-t-il, même le maire d'une ville doit nourrir ce désir de proximité des personnes
qu’il administre.
Le portrait du maire idéal donc, selon François : il «
doit se trouver au milieu des gens. On ne comprendrait pas qu’il n’y soit pas. »
Et le Pape d’ajouter : un maire doit être un médiateur qui cherche l’unité de son
peuple, son bien-être, en cherchant des solutions aux problèmes. Et si cette tâche
est certes harassante, elle procure des satisfactions. Le Pape a alors pris l’image
du Christ au milieu de la foule, pressé de toutes parts. Il n’était pas maire, mais
l’image est bien celle d’un homme au milieu de la foule, répondant aux besoins des
gens.
Photo : avec le Pape François, le maire de Turin, Piero Fassino,
président de l'Association nationale des communes italiennes