(RV) Entretien- Pays de l’ancien bloc communiste et aujourd’hui membre de l’Union
Européenne, la Hongrie se rend aux urnes ce dimanche pour des élections législatives.
Après
quatre ans de pouvoir, Fidez est crédité de 50% des intentions de vote. Le parti du
Premier ministre sortant semble en passe de l’emporter et largement, offrant ainsi
un second mandat à son leader, Viktor Orban. Les adversaires politiques de ce dernier,
l’alliance de gauche conduite par les socialistes, ont mis en garde contre le manque
de fiabilité des sondages qui ne « fonctionnent, disent-ils, que dans les
démocraties ».
Ce dimanche sera appliqué pour la première fois un nouveau
système électoral remanié unilatéralement par le parti conservateur Fidesz. Les grands
traits de cette réforme: le nombre des députés est presque divisé de moitié - de 386
à 199 représentants-, les circonscriptions sont redécoupées, le deuxième tour est
supprimé, une victoire à la majorité relative est suffisante pour l'emporter et les
Hongrois de souche vivant en Roumanie ou Slovaquie, considérés comme favorable au
Fidesz, peuvent voter.
Philippe Claret est professeur au Centre Montesquieu
de Recherches Politiques à l’université de Bordeaux, spécialiste des pays d’europe
centrale :
Photo
: Affiche de campagne du Premier ministre sortant Viktor Orban.