Afrique-UE : Mini sommet sur la Centrafrique Des dirigeants européens et
africains ont discuté mercredi de l'aide supplémentaire à apporter à la Centrafrique
pour l'empêcher de sombrer encore plus dans la violence, au lendemain de la décision
de l'UE d'y déployer sa mission militaire. La crise dans cette ancienne colonie
française "constitue une préoccupation majeure" du fait d'une "accélération de la
dynamique de la violence", et de l'extension "du cycle d'actes de représailles à l'ensemble
du territoire", a souligné le président du Conseil de l'UE, Herman Van Rompuy, en
ouvrant ce mini-sommet à Bruxelles. "D'avantage d'efforts et contributions restent
nécessaires pour soutenir le travail crucial" des forces internationales sur place,
8.000 soldats français et africains, a-t-il souligné. Cette réunion ouvrait le
4e sommet UE-Afrique, qui se poursuit vendredi et doit aussi examiner comment renforcer
les liens économiques entre les deux continents face à la concurrence chinoise. Mardi,
l'Union européenne a enfin lancé son opération militaire en Centrafrique après avoir
mis des mois à rassembler les troupes nécessaires. La force comprendra jusqu'à
1.000 soldats mais son déploiement complet à Bangui va prendre plusieurs semaines,
a indiqué une source diplomatique. Par ailleurs, le Premier ministre centrafricain,
André Nzapayaké, a affirmé mercredi que les soldats tchadiens qui ont tué au moins
24 personnes samedi à Bangui, avaient riposté à des attaques à la grenade. Egypte
: Attentats Un général de police a été tué mercredi dans un attentat au Caire,
où les attaques se multiplient comme dans le reste de l'Egypte depuis la destitution
du président islamiste Mohamed Morsi et la répression de ses partisans. Deux engins
ont explosé quasi-simultanément dans le centre de la capitale devant des abris servant
aux policiers de faction devant l'Université du Caire, bastion de la contestation
islamiste contre le gouvernement mis en place par l'armée après la destitution et
l'arrestation le 3 juillet du seul président jamais élu démocratiquement en Egypte. Le
général de brigade Tarek al-Mergawi, qui dirigeait un service de la police judiciaire
du Caire, a été tué dans le double attentat qui a également fait cinq blessés, selon
le ministère de l'Intérieur. Kenya-Somalie : Violences La ville kényane
de Mombasa était sous haute surveillance mercredi, au lendemain du meurtre d'une figure
de l'islam radical kényan, accusé de liens avec les shebab somaliens et alors qu'à
Nairobi une bombe a été découverte dans le principal quartier somalien. D'importantes
forces de police armées étaient déployées mercredi dans la deuxième ville du Kenya
au lendemain de l'assassinat d'Abubaker Shariff Ahmed, alias Makaburi", un des responsables
de la mosquée Musa de Mombasa, coeur de l'islam radical kényan. Aucun incident n'a
toutefois été signalé. Makaburi est la troisième personnalité de la mosquée Musa
assassinée en moins de deux ans. Le Kenya est visé par des attaques meurtrières
depuis que son armée est entrée en Somalie en octobre 2011 pour combattre les shebab. Kenya
: Viol Les six agresseurs présumés d'une adolescente kényane, identifiés mais
restés impunis - ce qui avait déclenché un scandale au Kenya -, vont finalement être
inculpés de viol collectif, a annoncé mardi le ministère public. Le récit, par
la presse kényane, de la brutale agression de "Liz", 16 ans, en juin 2013 et l'inaction
de la police - qui avait remis en liberté ses agresseurs présumés après leur avoir
fait débroussailler les abords du commissariat -, puis de la justice, avaient suscité
l'indignation au Kenya et à l'étranger. Nigeria : Violences Quinze civils
ont été tués et 17 blessés mardi dans le nord-est du Nigeria par une "attaque suicide"
attribuée aux insurgés islamistes de Boko Haram, a annoncé l'armée mardi. L'explosion
est survenue à Mulai, dans les faubourgs de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno
et le bastion spirituel de Boko Haram. Guinée : Virus Ebola L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a dénombré 5 nouveaux cas de fièvre Ebola en Guinée au
cours des dernières 24 heures, selon un communiqué publié mercredi à Genève par l'agence
de l'ONU. Ces derniers chiffres portent le bilan de cas suspects et confirmés de
la flambée de fièvre Ebola en cours depuis janvier en Guinée à 127, dont 83 décès,
ajoute l'OMS qui précise que 35 cas ont été confirmés par des tests de laboratoires. Mozambique
: Attaque d’un train Un train de charbon du groupe brésilien Vale a été attaqué
mardi soir au Mozambique et son conducteur blessé, a indiqué mercredi le gouvernement,
accusant des membres de la Renamo, principal parti d'opposition et ancienne guérilla
qui a repris les armes en 2012. Afrique-Italie : Immigration La marine
militaire italienne a sauvé environ 730 réfugiés en provenance d'Afrique du Nord au
cours des dernières 24 heures, selon un communiqué de la marine militaire publié mercredi. Soudan-Soudan
du Sud : Visite de chefs d’Etats Le président sud-soudanais Salva Kiir rencontrera
samedi au Soudan son homologue Omar el-Béchir, ont rapporté des médias officiels,
alors que Khartoum a récemment prévenu que le maintien de troupes sud-soudanaises
dans une région frontalière contestée menaçait la paix avec son voisin. France-Rwanda
: Génocide Plusieurs ONG ont demandé à un juge parisien la mise en examen de
l'ex-officier français de gendarmerie Paul Barril pour complicité de génocide au Rwanda,
a-t-on appris mercredi. Le juge, chargé depuis juin 2013 de leur plainte pour des
faits présumés de "complicité de crimes contre l'humanité", enquête sur un contrat
d'assistance militaire conclu par l'ex-officier de gendarmerie avec le gouvernement
intérimaire rwandais (GIR) pendant les tueries de 1994, alors qu'un embargo international
avait été imposé par l'ONU. Burkina : Enquête sur la mort de Thomas Sankara La
décision sur la demande d'exhumation de Thomas Sankara, dirigeant du Burkina Faso
assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat qui porta au pouvoir l'actuel président Blaise
Compaoré, a été reportée au 30 avril, a indiqué mercredi une source judiciaire. Cameroun
: Libération de Louis Bapès Bapès Le ministre camerounais des Enseignements
secondaires, Louis Bapès Bapès, placé en détention provisoire lundi pour des malversations
financières présumées dans le cadre de ses fonctions, a été relâché mardi, a-t-on
appris de source pénitentiaire. Afrique du Sud : Education Un enseignant
de collège près de Johannesburg a été arrêté, suspecté d'avoir tué un élève en le
frappant avec une ceinture à la tête pour le punir, a-t-on appris auprès des autorités
provinciales mercredi. AFP/RV