(RV) Les chrétiens sont invités à participer à la fête du pardon. 24 heures pour le
Seigneur, en cette période de Carême, qui débuteront vendredi à 17h00 par une célébration
pénitentielle en la basilique Saint Pierre, une célébration au cours de laquelle le
Pape François confessera lui-même plusieurs fidèles. Ce moment de pénitence se poursuivra
durant la nuit dans plusieurs églises du centre de Rome qui resteront ouvertes pour
prier et se confesser.
Une initiative lancée par le Conseil pontifical pour
la promotion de la nouvelle évangélisation. Le président du dicastère Mgr Rino
Fisichella, nous en explique le sens et s’attarde sur l’importance du sacrement
de réconciliation :
Le sens de
l’initiative vient avant tout de l’enseignement du Saint-Père. Depuis le commencement
de son pontificat, il a toujours parlé de la nécessité de l’expérience de la miséricorde
de Dieu. Et cela vient aussi du synode sur la nouvelle évangélisation qui a très souvent
parlé de la nécessité de mettre au centre de l’action pastorale, le sacrement de la
pénitence. Alors, cette fête du pardon devient une initiative que le Saint-Père a
bien accueillie et il participe en première personne à cette initiative qui devient
vraiment une initiative de nouvelle évangélisation.
De nombreux chrétiens
éprouvent un certain malaise à l’égard du sacrement de réconciliation. Cette initiative,
c’est aussi permettre de poser un nouveau regard sur ce qu’il représente, de l’appréhender
avec joie et non pas avec angoisse. Bien sûr, je dirais que parfois, il n’y
a pas vraiment une connaissance du sacrement comme la rencontre avec l’amour et le
pardon du Seigneur. Je dois dire aussi que parfois, il y a des expériences négatives
données par les ministres-mêmes du pardon. Alors, j’espère que les paroles du Saint-Père
dans l’exhortation apostolique « Evangelii Gaudium » deviennent aussi pour les ministres
du sacrement, une parole qui va aider, pas seulement les pécheurs mais aussi, ceux
qui désirent rencontrer le Seigneur. Le Saint-Père dit dans son exhortation apostolique
que cela ne doit pas être une chambre de torture mais nous sommes appelés à être les
ministres de la grâce du Seigneur.
Il y a tout un travail à faire en amont,
avec les confesseurs, pour préparer ce temps fort et cette rencontre. Sans
doute. Je dois dire qu’on a déjà des expériences très positives mais de toute façon,
il faut toujours se souvenir, quand on va célébrer ce sacrement, qu’on est là pour
montrer la miséricorde avant tout et pas seulement le jugement.
Dans quelle
mesure peut-on considérer que ce sacrement de réconciliation est une étape fondamentale
dans le parcours de tout chrétien et qu’il doit être abordé avec beaucoup de joie
? Je dois dire qu’il y a beaucoup d’illusions dans notre vie et il y a aussi
beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas. Je pense que tout le monde, lorsqu’on
réfléchit vraiment sur sa propre vie, va comprendre la nécessité de changer, la nécessité
de s’améliorer, c’est-à-dire la nécessité de vivre une expérience de liberté. Je pense
que la réconciliation devient vraiment une expérience de liberté : la façon de me
poser moi-même, seul, face à Dieu et de voir ma vie sans toujours trouver toujours
des excuses pour justifier mes comportements. Mais vraiment seul face à lui, reconnaissant
ce que je suis et à la fin, avec le désir de son pardon et de son amour. Cela devient
vraiment une expérience de liberté parce qu’elle devient vraiment une expérience de
vérité sur soi-même.