Maaloula : la supérieure des religieuses enlevées revient sur sa libération
(RV) Plusieurs journaux libanais citent ce mercredi un entretien accordé au journal
Al-Shark Al-Awsat par la mère supérieure du monastère grec-orthodoxe de Sainte-Tècle
à Maaloula en Syrie, dont les religieuses avaient été enlevées le 3 décembre 2013
par le Front Al-Nosra, puis relâchées le 10 mars dernier.
Dans cet entretien,
la religieuse, Pelagia Sayyaf, affirme avoir obéi aux ordres d’un agent de sécurité
libanais lorsqu’elle a pris la parole suite à sa libération. «Un agent de sécurité
libanais m'a demandé de remercier le président syrien Bachar el-Assad et l'émir du
Qatar Cheikh Tamim Ben Khalifa al-Thani ainsi que le directeur général de la Sûreté
générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, pour la libération des religieuses et
j'ai dit ce qu'il m'a dicté », a indiqué mercredi la mère Sayyaf au quotidien
al-Chark al-Awsat.
Les religieuses, enlevées à Maaloula, ville chrétienne de
Syrie, avaient été libérées en échange de quelque 150 prisonnières détenues par le
régime de Bachar el-Assad, grâce à une médiation libano-qatarie. « Ils m'ont
ensuite donné un sac contenant des croix et des photos de Notre-Dame de Harissa et
de la vierge Marie et m'ont dit qu'il s'agissait d'un cadeau du général Abbas Ibrahim.
Ils m'ont alors demandé de porter la croix », a-t-elle ajouté.
La religieuse
a démenti que les sœurs aient été placées sous surveillance par les autorités syriennes,
après avoir déclaré qu'elles avaient été « bien » traitées par le Front al-Nosra pendant
leur captivité. La mère supérieure Pelagia Sayyaf indique encore résider actuellement
dans une des maisons du Patriarcat orthodoxe de Damas. « Les religieuses mènent
une vie normale à Damas et nous attendons que la situation à Maaloula soit favorable
pour retourner dans notre monastère », a encore déclaré la religieuse. (RV
avec L'Orient le Jour)
Photo : les religieuses de Maaloula, lors d'une
prière d'action de grâce à Damas, le 10 mars 2014