La protection des mineurs, l’une des priorités les plus importantes pour l’Eglise
(RV) « Les gens ont besoin de savoir qu’il n’y a aucune place dans la prêtrise et
la vie religieuse pour ceux qui feraient du mal aux jeunes… Tellement de peine, tellement
de douleur doivent conduire à une prêtrise plus sainte, à un épiscopat plus saint,
à une Eglise plus sainte » : voilà le message qu’adressait le Pape Jean-Paul II aux
cardinaux américains en avril 2002. En octobre 2006, le Pape émérite Benoît XVI
a déclaré, à son tour, aux évêques irlandais que lorsqu’on s’engage à promouvoir la
protection des mineurs, nous devons travailler « à établir la vérité sur ce qui a
eu lieu dans le passé pour prendre toutes les mesures nécessaires afin d’empêcher
que cela se reproduise à nouveau, pour s’assurer que les principes de justice soient
pleinement respectés et, surtout, pour apporter du réconfort aux victimes et à tous
ceux qui ont été affectés par ces crimes énormes ».
Huit personnalités hautement
qualifiées
A la suite de ses prédécesseurs, et après avoir consulté différents
cardinaux, évêques et experts, le Pape a donc décidé de former cette Commission de
protection des mineurs. Ce faisant, a commenté ce samedi le père Lombardi, directeur
de la Salle de presse du Saint-Siège, le Pape indique de façon claire le fait que
« l’Eglise considère la protection des mineurs comme une de ses priorités les plus
élevées » et pour mettre en œuvre son initiative, le Pape a donc indiqué les noms
de « différentes personnalités hautement qualifiées et connues pour leur engagement
sur ce thème ».
Ce groupe de huit experts de diverses nationalités (Irlande,
France, Italie, Argentine, Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne, Pologne ) est maintenant
appelé à travailler ensemble et « rapidement », a expliqué le père Lombardi, sur l’élaboration
de la structure finale de cette Commission, en précisant les objectifs et les responsabilités
de cette nouvelle commission, en proposant le nom de nouveaux candidats, venant d’autres
zones géographiques, pour se mettre au service de la néo-structure.
L'Eglise
doit jouer un rôle crutial
« Avec la certitude que l’Eglise doit jouer
une rôle crucial » quant à la protection des mineurs, et « regardant le futur, sans
pour autant oublier le passé », la Commission aura une approche multiple pour promouvoir
leur protection : éducation pour prévenir l’exploitation des enfants, connaître les
procédures pénales contre les agressions faites sur les mineurs, les devoirs et responsabilités
civiles et canoniques, et développer « de meilleures pratiques » identifiées et qui
se sont développées dans la société toute entière. « Ainsi, conclue le directeur
de la Salle de presse du Saint-Siège, et avec l’aide de Dieu, cette Commission contribuera
à répondre à la sainte responsabilité d’assurer la sécurité de la jeunesse ».