Au Luxembourg, remise en cause des relations de l'Etat et des cultes
Au Luxembourg, une coalition inédite composée de libéraux, de socialistes et d’écologistes
est arrivé au pouvoir, à la fin du mois de février et avec elle une nouvelle inquiétante
pour les cultes dit conventionnés par l’Etat. Le nouveau Premier ministre, le libéral
Xavier Bettel, a annoncé le 10 décembre dernier, lors de la présentation de son programme,
que les nouvelles « réalités sociétales » exigeaient « une remise en cause
des relations actuelles entre l’État et les cultes ».
L’Eglise catholique,
jadis très puissante, reste la première confession du pays, devant la communauté musulmane.
Bien que directement visée, estime l’archevêque de Luxembourg, d’autres confessions
pourraient ne pas survivre à cette séparation. Des délégations des différents cultes
du Grand-Duché, menées par Mgr Hollerich, ont rencontré le gouvernement le 10 février
dernier.
Qu’en est-il ressorti ? Nous posons la question au père évêque.
Mgr Jean Claude Hollerich revient tout d’abord sur les rapport actuel qu’entretient
l’Eglise et l’Etat
Photo:
Mgr Hollerich, lors d'un pèlerinage à Fatima, en 2013