A cause du braconnage, le Zimbabwe a perdu près des deux tiers de sa population de
rhinocéros au cours des vingt dernières années. Geoffreys Matipano, directeur des
parcs et de la faune sauvage a indiqué qu’il n'en reste que 750 alors qu’à la fin
des années 80 il avait près de 2.000 rhinocéros blancs, dans les parcs nationaux et
les réserves privées. Il a précisé que parmi les 750 spécimens encore en vie, il y
a 450 rhinocéros noirs et 300 blancs. La différence entre les deux tient à la forme
de la bouche et au tempérament plus solitaire et farouche du rhinocéros noir. Ce dernier
se nourrissant de feuilles et de jeunes pousses d'arbres, tandis que le blanc broute
de l'herbe, et non pas à leur couleur.
Plus de 300 éléphants aussi, ont
été empoisonnés l'an dernier au Zimbabwe
Au Zimbabwe, les braconniers tirent
sur les rhinocéros mais recourent aussi à l'empoisonnement, mettant en échec toute
une série de mesures telles que des peines de prison dissuasives, le décornage préventif,
la surveillance satellite, le déménagement des rhinocéros dans des zones sanctuarisées.
Plus de 300 éléphants et d'autres animaux ont été empoisonnés l'an dernier dans
le célèbre parc national zimbabwéen de Hwange. Des villageois riverains du parc ont
été accusés de céder notamment à l'appât du gain, alors que le monde rural au Zimbabwe
souffre de grande pauvreté.
Le braconnage des rhinocéros frappe aussi l’Afrique
du Sud
Le braconnage des rhinocéros sévit également en Afrique du Sud
où plus d'un millier de rhinocéros ont été tués pour leur corne en 2013, mais il épargne
pour l'instant d'autres pays de la région, comme la Namibie, qui parviennent à rester
relativement à l'abri. La poudre de corne de rhinocéros se vend à prix d'or en
Asie où elle a acquis une sorte de statut symbole et est associée à des vertus curatives
plus qu'hypothétiques. La corne de rhinocéros contient la même matière que les ongles
humains, de la kératine.