(RV) Le premier anniversaire de l’élection du Pape François, le 13 mars 2013, suscite
une profusion de publications, commentaires et initiatives. Médias, institutions ou
simple particuliers, chacun veut apporter sa contribution à cette célébration planétaire
tandis que le compte twitter @pontifex dépasse désormais les 12 millions de followers.
Après la surprise initiale, le Pape venu du bout du monde a très vite conquis
les fidèles par son insistance sur la miséricorde, ses gestes familiers et chaleureux,
par sa spontanéité et sa simplicité. Tour à tour tendres comme des caresses ou tranchantes
comme une lame, ses catéchèses quotidiennes, sont devenues la trame de son action
pastorale, ses nombreuses interviews sont largement relayées. Celui qui se présente
avant tout comme l’Évêque de Rome, s’intéresse beaucoup aux gens ordinaires, à ceux
qui se trouvent à la périphérie, mais il secoue les plus proches et bouscule les habitudes
et les schémas. Prêt à modifier la physionomie de la Curie romaine, il gouverne l’Eglise
avec énergie et prudence en s’entourant de collaborateurs, d’hommes de confiance,
d’experts et de spécialistes venus du monde entier. Il entend procéder à des réformes
pour rendre la Curie plus efficace et moderne.
Relancer l'élan missionnaire
de l'Église
Pour y parvenir, il a créé de nombreuses commissions ainsi
qu’un secrétariat de l’Économie. Des cabinets d'audit privés ont été chargés de vérifier
les comptes et les méthodes de travail du Vatican. Très critique à l’égard du capitalisme
ultralibéral et de la mondialisation de l’indifférence, le 265ème successeur de Pierre
encourage les catholiques à s’engager sur le terrain social contre toutes les formes
d’exploitation. Un de ses objectifs est de relancer l’élan missionnaire de l’Eglise.
Les évêques doivent être, selon lui, des pasteurs et pas des bureaucrates. Autre priorité
: la réponse de l'Église aux défis qui se posent à la famille moderne.
L’Église,
rappelle le Pape François, n’est pas une douane, mais une maison paternelle aux portes
toujours ouvertes. Le Saint-Père prône la transparence, la sobriété, la culture de
la rencontre, la solidarité entre les générations ; il fustige le carriérisme, le
cléricalisme, les médisances qui fomentent la division, la mondanité spirituelle,
le péché de l’idolâtrie et les privilèges. Le Pape François consulte et puis décide
seul, face à Dieu, conformément à la tradition jésuite. Ce Pape qui rêve d’une Église
pauvre pour les pauvres, a déclenché une véritable révolution : celle de la simplicité
évangélique, de l’humilité et de la normalité.
Photo : le 13 mars 2013,
le cardinal Jorge Mario Bergoglio devient le Pape François