Angélus : « Renonçons à Satan, pour marcher sur le sentier de Dieu »
(RV) « Renonçons à Satan et à ses tentations, pour marcher sur le sentier de Dieu
» : c’est le cœur du message du Pape, délivré aux fidèles réunis place Saint-Pierre,
sous un beau soleil printanier ; des fidèles venus en nombre, une fois encore, pour
ce rendez-vous dominical.
L’Evangile de ce premier dimanche de Carême présente,
comme chaque année, l’épisode de la tentation de Jésus au désert, en Saint Matthieu.
Jésus vient de recevoir le baptême des mains de Jean-Baptiste au Jourdain ; l’Esprit
Saint descend sur lui et le pousse à affronter ouvertement Satan au désert, après
un jeûne de quarante jours, avant de commencer son ministère public.
Les
trois tentations de Jésus
« Le tentateur cherche à détourner Jésus
du projet du Père, du chemin du sacrifice et de l’amour, affirme le Pape, pour
une voie facile, celle du succès et du pouvoir ». Le démon en effet présente à
Jésus les fausses espérances messianiques : « le bien-être matériel, avec la possibilité
de transformer les pierres en pains ; la dimension spectaculaire et miraculeuse, avec
l’idée de se jeter du haut du Temple de Jérusalem, et d’être sauvé par des anges ;
et enfin la voie du pouvoir et de la domination, en échange d’un acte d’adoration
à Satan ». Des tentations que nous connaissons tous, souligne le Pape.
L'arme
du Christ : la Parole de Dieu
Mais Jésus repousse ces tentations, et
« réaffirme sa ferme volonté de suivre le chemin du Père, sans faire de compromis
avec le péché et la logique du monde ». « « Mais vous noterez, fait remarquer
le Pape, que Jésus ne dialogue pas avec le démon, parce qu’on ne peut pas dialoguer
avec Satan, il est trop rusé ! ». Jésus a donc choisi son arme : la Parole de
Dieu. « Souvenons-nous de cela dans nos tentations, et la Parole de Dieu nous sauvera
», assure François.
Dans ses réponses à Satan, le Seigneur nous rappelle
avant tout, que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui
sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4; cfr Dt 8,3); et « ceci nous donne la force,
précise le Pape, nous soutient dans la lutte contre la mentalité mondaine qui
abaisse l’homme à ses besoins primaires, lui faisant perdre la faim de ce qui est
vrai, bon et beau : la faim de Dieu et de son amour ».
Jésus nous rappelle
également qu’il est écrit : « tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu
», car, observe François, « le chemin de la Foi se fait aussi dans l’obscurité,
le doute, et se nourrit de la patience et de l’attente persévérante».
Jésus
nous rappelle enfin qu’il écrit : « c'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te
prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras». « Autrement dit, nous devons nous
défaire de nos idoles, des choses vaines, et construire notre vie sur l’essentiel
», lance François.
Le Carême : chemin de conversion
Ces
paroles de Jésus trouveront par la suite leur plein accomplissement. « L’absolue
fidélité (du Christ) au dessein d’amour du Père le conduira, après environ
trois ans, à la confrontation finale avec le « Prince de ce Monde », à l’heure de
la Passion et de la Croix, et là, Jésus remportera sa Victoire définitive, la Victoire
de l’Amour ! ».
Et le Pape d’inviter une nouvelle fois les fidèles, à appréhender
le Carême comme « un temps propice », pour « accomplir un chemin de conversion
».
« Renouvelons les promesses de notre baptême : renonçons à Satan, à toutes
ses œuvres et ses séductions, pour marcher sur le sentier de Dieu et arriver ainsi
à Pâques dans la Joie de l’Esprit Saint », conclut le Pape.
Après l'Angélus
, le pape a demandé aux fidèles de prier pour lui et ses collaborateurs de la Curie
romaine qui se retireront dimanche après-midi près de Rome pour des exercices spirituels
jusqu'à vendredi.
Photo : le Pape depuis les appartements apostoliques.