Uranium au Niger : la France va t-elle assouplir sa position ?
(RV) Entretien- Le PDG Areva Luc Oursel a été reçu ce vendredi à Niamey par
le président nigérien Mahamadou Issoufou alors que des discussions achoppent depuis
des mois pour le renouvellement de dix ans du contrat d'exploitation par le groupe
nucléaire français de deux mines d'uranium du Niger.
Areva et l'Etat nigérien
négocient âprement depuis des mois pour prolonger les contrats d'exploitation des
deux mines d'uranium. Niamey les estime défavorables à ce pays sahélien pauvre, pourtant
quatrième producteur mondial d'uranium, qui pointe année après année en dernière position
en termes d'indice de développement humain, selon l'ONU.
Le bras de
fer porte principalement sur les recettes du Niger, qui souhaite soumettre les mines
à une loi minière de 2006 qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de
5,5 à 12% et mettrait un terme à certaines exonérations fiscales. Une discussion «d'autant
plus difficile que le marché de l'uranium n'est pas un marché favorable en ce moment»,
a récemment déclaré le PDG d'Areva. (Avec AFP)
Selon Emmanuel Grégoire,
spécialiste du Niger à l’Institut de recherche pour le développement, la France
doit assouplir ses positions, elle doit surtout prendre en compte le contexte géopolitique
Photo:
Lors d'une manifestation à Niamey, le 6 février dernier.