2014-03-05 08:45:09

Le Pape François dresse le bilan de sa première année de pontificat


(RV) Voici bientôt un an que le Cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires devenait le 266e Pape de l’Eglise catholique. Une année de bouleversements, de surprises, que les spécialistes s’essaient à commenter, à analyser. Mais qui pouvait mieux le faire que le Pape lui-même ? François se livre aujourd’hui en Une du quotidien italien Il Corriere della Sera interrogé par le directeur du journal Ferruccio de Bortoli. L'entretien est reproduit dans son intégralité en Une du quotidien argentin La Nación.

Dans cette longue interview, le Pape n'évite aucun sujet. Il se considère comme « une personne normale ». « Le Pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort et qui a des amis comme tout le monde » selon François. Et il va même plus loin : « décrire le Pape comme une sorte de Superman, une sorte de star, me paraît blessant » dit-il. Une allusion directe à la Francesco mania qui a pu gagner certains cette année.

A une question sur sa façon de gouverner l’Eglise, François estime qu’il est « conseillé et accompagné dans son travail par beaucoup de gens. Mais qu’au moment de décider, de mettre une signature, il se retrouve seul avec son propre sens de la responsabilité ».

Le Pape émérite : une «institution»

Pour autant, François peut compter sur son prédécesseur, Benoit XVI, pour lui demander conseil dans sa tâche. Si le Pape émérite est « discret, humble et qu’il ne veut pas déranger » selon la description de François, les deux papes sont tombés d’accord pour quelques apparitions publiques de Benoit XVI et une participation à la vie de l’Eglise. « Le pape émérite n’est pas une statue dans un musée, c’est une institution » affirme François. Un peu comme un grand-père dont il ne faut pas négliger la sagesse.

Concernant la réforme de l’Eglise, François déclare que les changements qu’il s’applique à mettre en place s’inscrivent dans la lignée des discussions des Congrégations générales qui avait précédé le conclave il y a un an. « En mars dernier, je n’avais aucun projet de réforme de l’Eglise, aujourd’hui j’attends que le Seigneur me donne l’inspiration pour agir » avoue François.

D’ailleurs, sur les réformes attendues concernant la famille, le Pape argentin estime que l’Eglise se doit de donner une réponse à la crise du modèle familial, mais pour cela, elle doit le faire en profondeur, et pas au cas par cas. « C’est ce que sont en train de faire le Consistoire et le Synode » conclut-il.


Photo : Le Pape François à la loggia de la basilique St Pierre, le soir de son élection le 13 mars 2013.







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